La réalisation du barreau de délestage A4-RN36 a été approuvée à l’unanimité au conseil communautaire de Marne et Gondoire, lundi 6 mars.
La motion était proposée par le maire de Bailly-Romainvilliers, Arnaud de Belenet.
Avant d’arriver au péage autoroutier de Coutevroult, un itinéraire gratuit [NDLR : permis au titre de la concession pour assurer la continuité routière Meaux-Melun] génère un trafic soutenu sur la RD406, dans sa partie urbanisée du Val d’Europe. Pas moins de 25 000 véhicules empruntent chaque jour la RD406 et la RD231 est également saturée.
Initié en 1994, prévu pour ouvrir en 2007 puis reporté, le barreau de liaison A4-RN36 représentait une solution pour désengorger le trafic sur l’axe routier. Il devait être ouvert à la circulation en 2016. Or, au printemps 2015, sur instruction du Premier ministre, le projet a subitement été retoqué.
C’est un non-sens pour Arnaud de Belenet, maire de Bailly-Romainvilliers et président de Val d’Europe agglomération, qui estime que « l’État a lui-même reconnu le projet d’utilité publique et qu’il ne peut revenir sur ses engagements antérieurs » et qui se bat depuis pour l’aboutissement du projet.
Selon lui, il est manifeste que l’État empêche la réalisation d’un itinéraire gratuit pour les Seine-et-Marnais et qu’il veut leur faire supporter, avec le concours de la Sanef (Société des autoroutes du nord et de l’est de la France), le financement d’un itinéraire payant ne répondant en rien aux besoins du département.
Arnaud de Belenet a sollicité le soutien des 510 maires et les présidents des intercommunalité de Seine-et-Marne dans le cadre d’une motion. Estimant qu’ils sont tous concernés, à plusieurs titres (circulation, aménagement, développement économique), il leur propose d’adopter une délibération rappelant à l’État ses engagements et qu’il permette enfin au Département de démarrer le chantier du barreau de liaison A4-RN36.
« Face à ce qui est un déni de parole, et qui n’est pas acceptable, il est important de nous soutenir mutuellement en votant la motion proposée par le président du Val d’Europe agglomération. Je suggère également que chacun d’entre vous vote la motion au sein de son propre conseil municipal » a déclaré Jean-Paul Michel, président de la CAMG (Communauté d’agglomération de Marne et Gondoire).
Eduardo Rihan Cypel, élu de Bussy-Saint-Georges et député de Seine-et-Marne (PS), a confirmé la volte-face du gouvernement sur le projet de 50 millions d’euros. « Même si ce n’est pas ma circonscription, je me sens concerné par les enjeux. Je voterai favorablement la motion car la parole de l’État, quelque soit le moment où il la donne, doit être tenue ». Il a cependant proposé une autre solution en cas d’échec : celle de reculer le péage.