Le Pixel Foto de Cuisy a exposé à la salle Louis-Lumière de Dammartin-en-Goële, samedi 25 et dimanche 26 février. Le club a transporté les clichés exécutés sur le fil conducteur des métiers de la région (et même d’ailleurs). (Voir notre précédent article ici)
Proposée par les photographes du Pixel Foto, le public a pu apprécier le travail des amateurs experts qui n’en étaient pas à leur coup d’essai. Lucie avait rapporté des photos de Bali (Indonésie) montrant des autochtones affairés à transporter de l’eau de mer à l’aide de récipients en bois sur leurs épaules, puis, par un procédé d’évaporation, à en extraire le sel. Jean-Louis, de Monthyon, est resté dans son village pour montrer le boulanger dans son pétrin.
Diverses et variées, les photos rappelaient aux visiteurs les durs métiers de l’artisanat. Une galerie se détachait avec les photographies de Françoise qui a rendu visite à un maître verrier. Elle explique : « Je me suis rendue chez un artisan du coin, spécialisé dans les vitraux. J’ai voulu relever par l’image son savoir-faire, suivi d’une visite de son atelier de Montgé ». Chacun aura compris, évidemment, qu’il s’agit des Vitraux de l’Arbalète qui, de toutes manières, sont les seuls à pratiquer l’activité dans la région.
Deux galeries photos en noir et blanc sur les métiers de la mécanique et des métiers à tisser ont aussi attiré l’œil. Mélanie, photographe d’art, a pu apprécier : « Je fais moi-même du noir et blanc, mais surtout en portrait. Je visite des expositions pour voir autre chose que les productions et je dois avouer que celle-ci est tout à fait intéressante ».
Patrick Anceschi, président du club, explique : « Pour notre première exposition à Dammartin-en-Goële, nous avons décidé de nous orienter vers des métiers que le grand public connaît peu. Notre groupe a photographié des hommes et des femmes dans leur métier, au quotidien. Nous laissons libre cours à l’imagination… Le club est basé à Cuisy, il existe depuis trois ans et, chaque année, nous proposons une exposition avec un thème différent. Pour l’an prochain, ce sera sur les quartiers parisiens. Chaque photographe travaillera sur un arrondissement et l’exposition se déroulera dans le village ».
Le Pixel se donne des ailes et commence à faire tourner ses expositions dans différentes villes de la région, comme à Saint-Mard ou à Saint-Soupplets. Son président veut manifestement faire prendre de l’envergure au club. Les adhérents, s’ils étaient un peu frileux au départ, par peur de « ne pas être à la hauteur », ont pris de l’assurance tout en restant humbles. « Nous n’avons pas de prétention mais c’est sympa de voir nos clichés exposés. Ça donne un but » souligne Jean-Louis.
Les membres du club se réunissent chaque deuxième mercredi du mois et différents ateliers sont abordés : le maniement des appareils, des séances de labo numérique, des studios photo et des sorties sur le terrain, bien évidemment, comme la vallée de l’Oise, la Défense, la ceinture d’Aubervilliers… pour varier les thèmes ».