Sauvons nos commerces de centre-ville. Depuis des mois, je parcours les cœurs de ville de notre territoire et échange avec les commerçants.
Comme tout un chacun je suis choqué par le nombre de commerces vacants, ne trouvant pas de repreneurs depuis des mois voire des années : c’est un signe malheureux de l’abandon par les pouvoirs publics locaux de ces questions de dynamisme de nos centres-villes. Peu visible dans les métropoles, ce phénomène de dévitalisation commerciale touche toutes nos communes du Pays de Meaux, du Pays de l’Ourcq, et des Plaines et Monts de France.
Le taux de commerces vides a en effet fortement augmenté durant les quinze dernières années, pour atteindre plus de 10% en moyenne en 2016 (contre 6,1% en 2001).
Nos centres-villes se meurent, et notre Nord Seine-et-Marne, territoire périurbain et rural, est d’autant plus concerné malgré une augmentation globale de sa population. Et la solution n’est pas dans l’ouverture de nouvelles zones commerciales autour de nos communes qui tuent à petit feu nos commerces de proximité.
Nos centres-villes se meurent car les courageux qui survivent en tenant à bout de bras leurs commerces rencontrent aujourd’hui de graves difficultés pour rentrer dans leurs frais. Les soldes à Meaux en témoignent : elles n’ont pas réussi à mobiliser dans notre centre-ville comme le disent les commerçants eux-mêmes.
Quelles solutions ?
Le gouvernement, via Martine Pinville, Secrétaire d’État au Commerce, a annoncé en 2016 le déblocage d’une enveloppe d’un million d’euros pour « financer dès que possible les stratégies de développement urbain, les nouveaux partenariats entre les acteurs publics et privés, et le développement du management de centre-ville».
C’est un premier jalon, mais nous devons aller plus loin, et au niveau local avant tout. Il revient en effet aux élus locaux, aux responsables de la ville et de l’intercommunalité de mettre en œuvre une vraie stratégie globale adaptée à leur situation territoriale.
A ce titre, l’urbanisme commercial doit être repensé aujourd’hui à l’échelle locale et la régulation renforcée avec la mise en place de mesures incitatives afin de favoriser l’installation et le maintien des commerces des cœurs de ville. Les initiatives sont nombreuses partout en France : boutiques éphémères, aides à l’installation, augmentation de l’attractivité culturelle et économique de la ville… Il faut s’en inspirer.
Les problèmes d’accessibilité, ô combien prégnants à Meaux depuis 15 ans, doivent également trouver leur solution, que ce soit par une amélioration de l’offre de stationnement, ou une réduction du tarif des parkings.
Enfin, et c’est une priorité pour les petites villes et les villes moyennes de notre pays, il faut limiter l’implantation des surfaces commerciales en périphérie en imposant un plafond maximum de mètres carrés de supermarché au sol en fonction du nombre d’habitants de l’agglomération. Il faut également aider les petits commerçants en mettant en place une fiscalité spécifique et allégée. Si je suis élu député, je porterai une proposition en ce sens à l’Assemblée Nationale, afin que cela ne soit plus uniquement soumis au bon vouloir d’élus aveugles aux besoins de leurs territoires.
Bastien Marguerite, candidat aux élections législatives, conseiller municipal de Meaux
Félicitations pour cette initiative
Beaucoup de villages devraient faire la même chose pour sauver leurs commerces.