Constructions, carrières… Le PLU (Plan local d’urbanisme) à Villevaudé devait être révisé. Ses futures orientations ont été évoquées, mardi 21 février, devant une quarantaine d’habitants réunis salle des Merisiers.
Approuvé en juin 2013, le PLU de la commune a été annulé en avril 2015 par décision juridique. Il a été repris en septembre 2015 par le cabinet d’urbanisme Greuzat, basé à Varreddes, qui a présenté aux Villevaudéens, mardi, les principaux éléments de diagnostic de son enquête, ainsi que les grandes lignes du futur aménagement. « Dans l’élaboration d’un PLU, il faut bien comprendre que la commune n’a pas la liberté de faire ce qu’elle veut sur les zones ou la croissance de la population car il y a des contraintes supra-communales imposées par l’Etat » a prévenu Michel Greuzat.
La commune a repris le POS (Plan d’occupation des sols) qui deviendra caduc le 27 mars, date à laquelle elle passera au RNU (Règlement national d’urbanisme) avant l’approbation définitive du PLU en conseil municipal en 2018. « Nous sommes actuellement en période de concertation. Un registre est disponible en mairie sur lequel vous pouvez d’ores et déjà consigner vos observations. Une fois le document arrêté par la commune, il y aura une enquête publique qui durera un mois » a ajouté le consultant.
En 2013, la population du village comprenait 68,9 % de personnes actives. Une forte augmentation du nombre d’habitants a été enregistrée, passant de 1 076 personnes en 1982 à 2 103 en janvier 2017. L’étude a révélé un nombre d’habitants par ménage supérieur au taux du département et de la région : 2,8 habitants par logement à Villevaudé, pour 2,5 en Seine-et-Marne et 2,3 en Ile-de-France (chiffres 2013). La population reste relativement jeune puisque 61 % des habitants ont moins de 45 ans. Le dernier recensement faisait état de 1 802 habitants.
En revanche, la construction est en baisse : 49 logements par an sur la période 2008-2013, contre 77 entre 1990-1999. La superficie d’urbanisation autorisée est de 6,8 hectares car le SDRIF (Schéma directeur de la région Ile-de-France) impose une densification de 10 % de la densité humaine existante, soit environ 272 personnes supplémentaires.
Les secteurs d’extension porteront sur le chemin du Pin (pour l’activité économique) et le clos Marsais et la côte du Prieur (pour l’habitat), correspondant ainsi aux 6,8 hectares d’extension fixés par le SDRIF.
La commune comprend 755 hectares d’espaces agricole, forestier et naturel. Les réserves de gypse de la butte de l’Aulnay sont classées « enjeu national et européen ». Pour permettre leur exploitation, l’État a établi un PIG (Projet d’intérêt général) et le PLU devra être compatible avec lui. Une décision qui n’a pas manqué d’interpeller des participants. « Notre bois Gratuel sera-t-il conservé ? » s’est inquiétée Geneviève, une habitante ». « Le bois disparaîtra, mais la parcelle sera réaménagée par le carrier après exploitation du gypse. Nous ne savons pas encore si cela portera sur l’intégralité des 22 hectares » a répondu le maire, Pascal Pian.