Sylvie Fassier (LR) ne sera pas candidate à sa succession. Le maire sortant n’a pas pu rallier autour d’elle et c’est Natacha Polidori, sa 2e adjointe à l’éducation, qui finalement reprend le flambeau avec une liste DVD (A venir pour Le Pin).
Sylvie Fassier ne regrette pas son bilan mais veut tourner définitivement la page pinoise. Dégoûtée, elle entend aussi régler ses comptes.
Sylvie Fassier avait essuyé son premier revers, fin août, avec la dissidence de Gérald Beauger, son premier adjoint. Deuxième revers : elle avait projeté son éviction fin novembre, mais n’a pas été suivie par son conseil. La suite ne s’est pas fait attendre : neuf élus démissionnaient début décembre, obligeant à de nouvelles élections dont les dates ont été arrêtées aux dimanches 5 et 12 mars.
L’ultime revers est venu quand le maire n’a pas pu réunir quatorze colistiers pour monter sa propre liste. « Dans l’intérêt de ma famille, de ma fille et de ma mère, particulièrement affectées par les remarques et comportements odieux qu’elles n’ont plus envie d’entendre, les trahisons d’élus ou de collaborateurs proches quelles n’ont plus envie de voir, et malgré une volonté qui reste entière de continuer mon engagement pour ne pas abonder dans cette médiocrité, j’ai fait le choix personnel de laisser la gouvernance à mon équipe qui continuera mon programme. Elle défendra les intérêts de notre collectivité avec, je l’espère, autant de pugnacité et de courage pour que Le Pin ne devienne pas une ville perdue ou rattachée, une ville dortoir, car les enjeux territoriaux qui s’amorcent sont de taille ». Sylvie Fassier passe ainsi la main à son adjointe, Natacha Polidori, qui a tout juste eu le temps de déposer une liste en préfecture, le jour même de la date limite, jeudi 16 février.
Le maire sortant se montre pourtant fier de son bilan à mi-mandat et « des actions menées en si peu de temps » qui ont permis, entre autres, de baisser les impôts. « En quelques mois, une spirale infernale s’est engagée afin de m’affaiblir par tous les moyens : mensonges, erreurs sans importance devenues des scénarii délirants, alliances, mais aussi grâce au soutien inattendu du maire de Courtry, Xavier Vanderbise, et d’autres qui ont cautionné ses agissements. Les intérêts politiques ou les petits intérêts personnels sont malheureusement la gangrène de notre pays » lâche-t-elle.
Les attaques sont totalement injustifiées selon elle. « Pourtant, depuis trois ans, aucun recours, auquel j’aurais bien aimé répondre, n’a jamais été entamé par mes opposants. Mon équipe et moi même avons fourni un travail considérable dont personne ne se doute. J’ai, pour ma part, énormément travaillé pour notre collectivité et je ne le regrette absolument pas. J’ai appris et c’est l’essentiel ».
Elle ajoute : « C’est évidemment les travers d’une politique et des valeurs que je ne cautionne pas et, fort heureusement, dont je ne vis pas, ce qui me permet aujourd’hui d’agir comme je le souhaite, de mon plein gré. Par ailleurs, nous n’avons jamais joué le jeu de la presse avide de sensations fortes et trop souvent dirigée. Merci à Magjournal d’avoir respecté l’intégralité de mes propos ».
Sa dernière cérémonie concernera l’accueil des nouveaux habitants du lotissement Kaufman et Broad. Elle aura lieu vendredi 24 février, à 20 heures, à la salle des fêtes. Sylvie Fassier partira ensuite en vacances jusqu’au 11 mars. Natacha Polidori la remplacera durant son absence. Le maire sortant sera de retour dimanche 12 mars pour la proclamation des résultats. « Je sais aussi que certains seront dépités et ne souhaiteront pas voter, mais je les encourage malgré tout à s’exprimer et ne pas laisser passer le pire… Par ailleurs, c’est bien connu, la traîtrise et le manque de solidarité n’ont jamais été source de réussite électorale » conclut Sylvie Fassier.
L’affaire de la voiture
Sylvie Fassier a été accusée d’avoir utilisé des fonds publics pour réparer la voiture de sa fille. Elle répond : « C’est faux ! Au même moment où je renégociais le contrat collectif AXA pour la commune, le courtier a fait traîner mon dossier personnel contre mon assureur (Macif) pendant des mois. C’était en 2015, alors que je refusais leur geste commercial concernant une demande de prise en charge au titre de la responsabilité civile. J’ai effectivement osé mettre en concurrence l’assureur historique et osé changer d’assurance pour Groupama, permettant ainsi une économie de plus de 10 000 euros à notre commune. Un politique aurait certainement agi différemment… Cependant, novice à notre arrivée, une erreur de procédure a été faite : elle n’a jamais eu d’impact, ni sur la trésorerie ni sur le contrôle de la légalité en préfecture car il n’y a jamais eu un sous de volé ni même de tentative ! Adjoints, comptable, chef de cabinet avaient accès à tout ».
Natacha Polidori (DVD), Gérald Beauger (DVD), Lydie Wallez (SE) : qui remplacera Sylvie Fassier à la mairie ?