Monsieur Delétain,
Que ce soit Stéphane Jabut, vous ou moi, nous avons habité Dammartin pour être proches de notre lieu de travail. Jusqu’à preuve du contraire, personne n’est tenu de séjourner toute sa vie dans sa commune de naissance.
Aujourd’hui, à titre personnel, je peux vous dire que le fait de m’être rapprochée de mes parents m’a permis de les accompagner jusqu’à leur dernier jour.
En ce qui concerne Dammartin, je formulerai plusieurs remarques :
Si monsieur Dutruge était un vrai démocrate, si ses projets étaient transparents, il ne ferait pas l’objet des critiques de l’opposition.
Monsieur Delétain, vous êtes arrivé à Dammartin en 1973, vous avez apprécié de pouvoir vous y loger. Vous avez soutenu l’urbanisation en cours (Zone d’Aménagement Concerté du Verger, lotissements divers…) et vous avez cautionné toutes ces constructions en tant qu’élu, sans jamais vous préoccuper des équipements nécessaires au bien vivre ensemble.
Lorsque « la gauche » a été élue (1989), d’abord autour d’Eugène Péresse, puis avec moi, et avec Stéphane Jabut, nous avons programmé un grand nombre d’équipements afin de pallier à votre absence de vision quant aux besoins des habitants.
Pour mémoire, quelques exemples : construction du stade Jesse-Owens avec gymnase et dojo, création d’un centre social et culturel avec rénovation de bâtiments vétustes (Georges-Méliès, Louis-Lumière), création de la médiathèque George-Sand, rénovation du stade Moriceau, du gymnase du centre, création d’une zone d’activités, construction d’une école maternelle, puis d’un nouveau groupe scolaire, d’une maison des jeunes, achat et aménagement du parc de la Corbie, aménagement du parc Patrick Le Dû, rénovation du centre ville avec création de parkings, construction du centre technique municipal, etc…
Dans les années 2000, le manque de logements en Ile de France devenait une préoccupation majeure des élus nationaux et régionaux. Il fallait construire entre 300 000 et 400 000 logements par an dans la région, chaque Francilien pouvant prétendre accéder à un logement décent. Dans le canton de Dammartin, de nombreuses communes étant situées en zone de bruit, il nous revenait de participer à cet effort, sans aucun calcul politicien.
La région a d’ailleurs conditionné l’implantation du lycée sur la commune à la création d’un nouveau quartier auquel cet établissement devait être intégré.
A Dammartin, le 14 novembre 2012 pour l’élection de Stéphane Jabut, avec Eugène Péresse, maire de 1989 à 1995, Monique Papin, maire de Dammartin de 1995 à 2012, Robert Le Foll, député de Seine-et-Marne de 1981 à 1993 et maire de Crégy-lès-Meaux de 1977 à 2001
Nous avons créé une Zone d’Aménagement Concerté de la Folle-Emprince afin que les équipements nécessaires aux nouveaux habitants (et pour certains équipements à tous les habitants, en particulier une salle de spectacle et de cinéma), soient en grande partie financés par l’aménageur.
La Zone d’Aménagement Concerté prévoyait des logements allant du T1 au pavillon, en accession à la propriété, ou en location, logements accessibles à tous, aisés ou plus modestes. Ce nouveau quartier prévoyait également plusieurs accès vers le centre ville afin de favoriser le commerce local.
Tous ces équipements ont été supprimés par l’équipe de monsieur Dutruge qui urbanise à la mode des années 60, comme vous l’aviez fait avec monsieur Pathus Labour, ne prévoyant plus que du pavillonnaire.
Vers quelle société voulez-vous aller ?
En ce qui concerne la photo que vous publiez, elle est mensongère, de nombreuses places construites sous cet immeuble devaient être publiques , or elles ont été privatisées par monsieur Dutruge au bénéfice de la mairie… cherchez l’erreur.
Monsieur Delétain, vous êtes chrétien, le pape n’a de cesse de demander aux chrétiens de se préoccuper des plus pauvres, qu’en pensez-vous ?
J’ai vécu 32 ans à Dammartin, j’ai été élue durant 25 ans, j’ai toujours agi pour tous les Dammartinois, essayant de ne laisser personne sur le bord du chemin. Je remercie Stéphane Jabut d’avoir continué dans le même esprit, malheureusement je n’ai pas le sentiment que les élus actuels aient les mêmes soucis.
Je vous adresse mon meilleur souvenir, monsieur Delétain.
Monique Papin