Tribune libre ► Fort de Vaujours, « du nouveau ? »

De nouveaux éléments très importants sont apparus lors de la dernière commission de suivi du site « Fort de Vaujours » qui réunit élus, associations, autorité de sécurité nucléaire et l’entreprise Placoplatre, sous la responsabilité des préfets de Seine-et-Marne et de Seine Saint-Denis.

Le retour de la CRIIRAD

Il faut tout d’abord se féliciter du retour de la CRIIRAD à la CSS qui intervient dorénavant comme conseil scientifique pour les associations, à la demande d’élus locaux et d’associations.
Rappelons que les villes sont sollicitées pour financer sa participation et son travail. Ainsi, après les villes de Tremblay-en-France et de Courtry, celle de Mitry-Mory va soutenir le travail de contre-expertise de la CRIIRAD en votant prochainement une subvention.

Des métaux lourds, oui mais lesquels ?

D’autre part, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie a reçu à leur demande les trois sénateurs qui siègent à la CSS (Aline Archimbaud, Michel Billout et Gilbert Roger). Suite à cet entretien, la ministre a demandé aux préfets de nommer une entreprise indépendante pour procéder à l’étude de la pollution chimique aux métaux lourds sur le site du Fort de Vaujours, question sur laquelle la CSS avait été interpellée précédemment.
A ce sujet, la CRIIRAD a également souligné que le travail de Placoplatre sur la détection de métaux lourds ne prenait pas en compte des métaux dont la présence est certaine du fait de la nature des produits manipulés. Ce qui rend d’autant plus indispensable l’expertise indépendante demandée par les sénateurs, les associations et les élus des communes concernées.

Pollution de l’air,  c’est inacceptable !

Le rapport de la CRIIRAD signale également que le dispositif mis en place par Placoplatre pour mesurer la pollution de l’air aux poussières radioactives n’est pas adapté. Le risque de pollution de l’air pendant la démolition des bâtiments n’est pas ou peu contrôlé, certaines communes qui pourraient être concernées ne sont pas intégrées au protocole.
L’ASN a reconnu ce problème grave et rappelle l’avoir signalé à Placoplatre qui avait largement le temps de le régler. Pourquoi cela n’a-t-il pas encore été pris en compte par Placoplatre, alors que nous alertons sur ce problème de mesures de la pollution depuis des mois ?

Et l’eau ?

La pollution des nappes souterraines est également une question préoccupante abordée par les associations. A ce jour, les réponses fragmentaires apportées ne sauraient être satisfaisantes.
Les inquiétudes que nous avons pu formuler sont donc malheureusement bien fondées et exigent le maintien de notre exigence de transparence. Les habitants, les salariés et les sous-traitants de Placoplatre doivent être informés de la situation.

Associations et élus signataires :
ADENCA,
Environnement 93,
MNLE 93,
Nature Environnement 77,
Charlotte Blandiot-Faride, Maire de Mitry-Mory,
Dominique Dellac, Conseillère départementale de Seine-Saint-Denis,
Grégory Jurado, Conseiller municipal de Courtry.
Pierre Laporte, Conseiller départemental de Seine-Saint-Denis,
Marianne Margaté, Conseillère départemental de Seine-et-Marne,
Angélique Planet-Ledieu, Conseillère municipale de Montfermeil,
Xavier Vanderbise, Maire de Courtry, Conseiller départemental de Seine-et-Marne