Jean-Louis Durand, le maire de Marchémoret, a annoncé ses projets pour la commune lors de la cérémonie des vœux, vendredi 27 janvier. Un nouveau quartier préservera les effectifs de l’école.
La salle des fêtes était comble, comme à l’habitude. Si le village est petit, il n’en reste pas moins une tradition quant il s’agit d’aller écouter le discours de son maire, également président de la CCPMF (communauté de communes Plaines et monts de France).
C’est que l’élu fait de ses paroles un mélange de sérieux et d’humour, de froncement de sourcils entrecoupés de clins d’œils complices ou de piques destinées à ceux qui ne sont pas du même bord.
Le maire compte sur l’implantation d’un nouveau quartier. Depuis longtemps à l’étude et en voie d’élaboration, les travaux vont enfin pouvoir être lancés. « D’ambitieux projets contribueront au développement du village » a amorcé Jean-Louis Durand avant de reprendre : « Le permis d’extension de la commune a été purgé. Il permettra l’implantation d’un nouveau quartier qui stabilisera la population scolaire et nous autorisera à pérenniser nos quatre classes de maternelle et de primaire ainsi que d’augmenter nos finances publiques ».
Par ailleurs, un terrain multisports (city stade) est attendu. Le maire souligne : « Un autre projet a été adopté en conseil municipal. Il prévoit une action autour des métiers du cirque. Du 29 mai au 9 juin, nous pourrons assister à une représentation donnée par les enfants, sous un chapiteau installé sur la pelouse de la salle des fêtes ».
Aussi à la moitié de son mandat, l’équipe municipale aura doté le village d’une vidéo protection de dernière génération, d’un éclairage public et d’une voirie rénovés (les travaux de voirie se termineront à la fin du prochain trimestre). Dans la foulée, le maire a aussi annoncé « travailler sur un dossier d’école numérique » : « Les enfants verront l’installation de deux tableaux numériques et recevront des tablettes 4G ».
Le maire n’a pas pour habitude de mâcher ses mots et a rappelé à quel point le détachement des dix-sept communes (les plus riches grâce à l’aéroport) intégrées à Roissy Pays de France endommageait le territoire seine-et-marnais. La dislocation n’est pas prête d’être digérée par l’élu :
« Parlons des choses qui fâchent… Malheureusement, nous avons été victimes du hold-up du siècle. Tout simplement parce que, suite au remembrement des communautés de communes voulu par l’Etat, 95 millions d’euros sont partis avec 17 communes pour renflouer une collectivité installée dans le Val-d’Oise et financer des services et des équipements dans ce département. La CCPMF (communauté de communes Plaines et monts de France) se meurt parce que nos ressources ont été diminuées de 95%. Finalement, il ne nous reste que la petite monnaie qui ne suffit pas à financer nos compétences ».
A la fin de son discours, l’élu a offert des fleurs à Elisabeth Détry, présidente des chambres de métiers et de l’artisanat, et à Patricia Royer, secrétaire de l’ ASCM (association sportive et culturelle de Marchémoret).