L’école maternelle Fort-du-Bois et le groupe scolaire Jean-Macé à Lagny-sur-Marne bénéficieront d’une réhabilitation et extension. Les travaux entrent dans le plan pluriannuel d’investissement (PPI) mis en place par la municipalité fin 2016 pour le secteur scolaire et périscolaire.
Sur les neuf groupes scolaires de la commune, celui de Fort-du-Bois était l’un des moins bien dotés en termes de confort et de sécurité. Il n’avait pas fait l’objet d’investissements depuis plusieurs années et n’était plus aux normes. Deux classes, comportant de l’amiante et laissées à l’abandon, ont été démolies l’été dernier.
Devant un tel constat, la Ville a décidé de programmer sa réhabilitation. Le projet vise également à fusionner les écoles maternelles d’Orly Parc et de Fort-du-Bois en une seule pour la rentrée de septembre. La maternelle d’Orly Parc ne compte que deux classes et une quarantaine d’enfants. Son espace ainsi libéré sera transformé en centre socio-culturel, projet qui sera conduit avec les habitants du quartier.
Les travaux à l’école Fort-du-Bois porteront sur la création de deux salles de classe et d’un dortoir modulable, l’amélioration du confort thermique, sanitaire et acoustique, la mise aux normes de sécurité et d’accessibilité, ainsi que sur l’environnement extérieur (cour, préau, jardins).
Pour mener à bien l’opération, la Ville a budgété une somme de 1 250 000 euros TTC. « La nouvelle école répondra aux normes toujours plus exigeantes et aux attentes des enfants, enseignants et parents, du quartier des Coteaux et d’Orly Parc » avait indiqué le maire lors de ses vœux, le 19 janvier. Durant les travaux, les enfants restent sur le site ; des locaux préfabriqués ayant été installés temporairement.
Défavorables à la fusion des deux écoles, les sept élus d’opposition (groupe Objectif Lagny) ont voté contre le projet, lors de la séance du conseil municipal du 24 janvier. « Cela peut conduire à des classes chargées à l’avenir. Le nombre d’élèves par classe conditionne la qualité de l’encadrement des enfants, que ce soit sur le temps scolaire ou périscolaire, or la fusion de ces deux écoles ne le garantit pas » a déclaré Adrien Bernascon. « Le nombre de classe et les effectifs ne sont pas le choix de la Ville, mais de l’Éducation nationale » lui a répondu Jean-Paul Michel, le maire.
« En fusionnant ces deux écoles, on arrive exactement au même effectif qu’aujourd’hui, c’est-à-dire 21 enfants par classe. Fusion ou pas, les effectifs augmenteront avec celle de la population. Si l’Éducation nationale décide d’ouvrir des classes, tant mieux, si elle refuse, on ne pourra rien faire car on n’a pas la maîtrise » renchérit Bouchra Fenzar, adjointe au maire pour l’enfance et la vie scolaire.
Les travaux au groupe scolaire Jean-Macé porteront sur la création d’un ALSH (Accueil loisirs sans hébergement), la rénovation et l’extension de la restauration et des salles à manger, l’aménagement de deux classes de maternelle. Sont également prévues la transformation de l’ancienne salle polyvalente en salle de motricité et la création de six classes niveau élémentaire en R+2 (Rez-de-chaussée plus deux étages).
Les travaux s’élèvent à 2 600 000 euros et un marché public sera lancé pour choisir un architecte qui assurera la maîtrise d’œuvre du projet. L’école Jean-Macé devrait ainsi être en mesure de répondre aux besoins des habitants du quartier des Tillets, de Beau-site et de Saint-Jean.
« Nous approuvons le projet dans sa partie réalisation. En revanche, pendant le chantier, nous avons des doutes quant à la gestion logistique des flux d’enfants entre l’école provisoire qui sera installée aux Tillets, et les travaux qui auront lieu à l’école Jean-Macé. C’est pourquoi nous nous abstiendrons, dans l’attende de voir le projet réexaminé sur le sujet » a indiqué encore Adrien Bernascon, toujours au conseil municipal du 24 janvier.
Un point, en revanche, a fait l’unanimité au niveau des votes. Il concernait la sécurisation des écoles, collèges et lycées sur la commune, dans un contexte de menace terroriste.
La municipalité a lancé une étude qui prévoit l’installation d’interphones par liaison radio, des récepteurs radios, des avertisseurs sonores, des télécommandes d’urgence pour le personnel et des verrous intérieurs pour chaque salle de classe.
Le coût des dispositifs, pour l’ensemble des sites scolaires sur Lagny, a été chiffré à 92 890 euros. Il pourra bénéficier d’une subvention de l’État. Marielle Poquet-Helfer, élue du groupe Objectif Lagny, a fait remarquer les voitures ventouses devant l’école élémentaire Leclerc. « Un dépose-minute et un parking pour les enseignants seront opérationnels en février » a promis le maire.