Quelque 200 personnes étaient rassemblées au gymnase Maurice-Herzog, à Bussy-Saint-Georges, pour assister, samedi 17 décembre, à l’installation de Yann Dubosc, vainqueur aux élections municipales du 11 décembre (voir notre article du 13 décembre ici).
Le doyen du conseil, Alain Chilewski, a présidé la séance jusqu’à l’élection du maire. Il a rappelé les résultats et annoncé les conseillers élus. Sur 35 sièges à pourvoir au conseil, la liste de Yann Duboc (UDI) en obtient 25 et 10 pour siéger au conseil communautaire. La liste de Chantal Brunel (LR) en recueille six et deux pour Marne-et-Gondoire, celle de Eduardo Rihan Cypel (PS) deux et un, et la liste d’André Aguerre (SE) deux et un également.
Avant le vote, Éduardo Rihan Cypel a pris la parole pour lancer deux alertes. La première concernait le désintérêt des électeurs, avec une abstention de 65 %. La seconde portait sur les finances pour lesquelles il ne voit pas de « stratégie de désendettement solide permettant un assainissement financier pour que la baisse des impôts soit durable ». Le député a également proposé son aide au futur maire de Bussy pour l’installation d’un poste de police nationale dans la commune.
A l’issue du scrutin, qui a révélé quatre bulletins blancs et quatre suffrages pour Isabelle Prieur (liste Chantal Brunel), Yann Dubosc a officiellement été investi maire avec 25 voix.
« Après l’élection suite à la démission de dix-sept élus, le conseil lance une nouvelle mandature que nous souhaitons tous sous le signe de l’apaisement et de la stabilité. S’il y a un enseignement à tirer de l’épisode, c’est qu’une élection municipale est basée sur une éthique et non sur une personne » a déclaré le nouveau maire, dénonçant une campagne qui n’avait pas été « très propre ».
Son programme prévoit de maintenir la baisse de la pression fiscale et de favoriser le développement de la ville avec des projets portés par des financements privés. Il entend également redonner toute sa place à la commune dans le territoire de Marne-et-Gondoire. « Bussy ne peut vivre en autarcie, elle n’est pas une enclave. Bussy a besoin de Marne-et-Gondoire qui a besoin de Bussy ». Yann Dubosc prévoit de rencontrer prochainement les responsables des groupes d’opposition « afin de voir avec eux les conditions de leur participation à l’effort collectif pour l’intérêt de la ville et des administrés ».
Le conseil a également procédé à la nomination des adjoints qui, sur proposition du maire, ont été arrêtés au nombre de dix. La liste Vivre Bussy a recueilli 25 voix et 6 bulletins blancs, Éduardo Rihan Cypel et sa colistière ayant refusé de prendre part au vote.
Ludovic Boutillier (premier adjoint, finances), Thi Hong Chau Van (petite enfance), Amandine Roujas (sport et vie associative), Alain Chilewski (développement économique et emploi), Nathalie Nuttin (culture), Serge Sithisak (urbanisme et travaux), Brigitte Jarrot-Tyrode (scolaire et jeunesse), Régine Bories (social et famille), Loïc Masson (sécurité et prévention), Marc Nougayrol (administration générale et comités de quartier).
En fin de séance, Éduardo Rihan Cypel a évoqué la situation d’Alep (Syrie) : « C’est une barbarie et un massacre devant toute l’humanité, sans doute le plus grand de ce début de XXIe siècle. Je suis révolté face à l’impuissance des grandes nations à trouver une solution politique pour faire cesser le massacre ».
Le maire a annoncé qu’une motion exprimant la voix des citoyens buxangeorgiens sur le drame serait votée lors du prochain conseil municipal. Il aura lieu en janvier, mais la date n’est pas encore fixée.
La grande absente, samedi, était Chantal Brunel qui avait délégué son pouvoir. Sa chaise est restée vide, ce qui n’a pas manqué de surprendre l’assistance de la part de l’ex-maire qui déclarait encore dimanche dernier, lors de la proclamation des résultats, qu’elle « resterait toujours fidèle à Bussy-Saint-Georges ».