Les facteurs seront en grève et le centre de tri de Lognes fonctionnera au ralenti, samedi 24 décembre. La distribution, le tri et la collecte du courrier et des colis de toute la Seine-et-Marne seront perturbés. Les bureaux de poste resteront ouverts.
Le préavis de grève de 24 heures a été déposé vendredi 16 décembre par le syndicat CFDT Poste 77, rejoint hier, lundi par la CGT et Sud. Le personnel de la distribution veut dénoncer « la dégradation des conditions de travail » et demande « le comblement de tous les emplois », le « respect des engagements de la direction », le « paiement ou la compensation des heures supplémentaires » et le respect « des repos de cycle et des congés ».
Au centre de tri, à Lognes, par où transite tout le courrier de la Seine-et-Marne, la grève est déjà annoncée par les affiches placardées sur les fenêtres.
Le mouvement social est une mauvaise nouvelle pour la direction et les usagers. En effet, en décembre, le trafic du colis connaît une augmentation de 100 à 400 % et en cas de non-respect des délais de distribution, la Poste s’expose à des pénalités financières. L’entreprise publique a en effet signé des conventions avec des sociétés de vente en ligne pour assurer une livraison des colis en à peine 24 heures.
La direction indique, de son côté, avoir pris des mesures pour améliorer les conditions de travail des salariés. « Trente-neuf CDI ont été créés dans le département malgré des chiffres du courrier en baisse constante et le besoin de la Poste de se restructurer en cherchant de nouveaux vecteurs de croissance » indique un responsable départemental. Les dirigeants assurent avoir reçu régulièrement les organisations syndicales mais pour Alain Monchâtre, délégué CFDT Poste 77, il ne s’agissait que « d’agents en CDD passés en CDI ». Aucune amélioration de la situation globale des effectifs n’a été constatée par ses collègues. Un délégué du syndicat SUD pointe également la méthode qui consiste à « ajuster les baisses de recettes par la seule baisse de la masse salariale ».
Les postiers dénoncent aussi le manque d’écoute. « Nous avons déposé un droit d’alerte en octobre mais les rencontres avec la direction n’ont pas été suivies d’effet. Les absences ne sont pas remplacées » précise Alain Monchâtre qui constate une augmentation des arrêts de maladie. « Le personnel restant doit se repartir la charge de travail de la personne absente » assure encore le responsable syndical.
De nouvelles négociations devraient s’ouvrir d’ici le jour de grève a assuré la direction. Les bureaux de poste resteront ouverts cependant.