Les élus municipaux ont débattu lors du conseil municipal, jeudi 8 décembre, à Meaux, au sujet du budget de l’année prochaine. La Ville n’augmentera pas les impôts.
C’est une bonne nouvelle pour les Meldois : les impôts locaux n’augmenteront pas en 2017. C’est ce qui a été annoncé au conseil municipal, jeudi.
Le maire, Jean-François Copé a assuré : « Les Meldois ne paieront pas plus d’impôts en 2017, ainsi qu’il en a été depuis plusieurs années ». Béatrice Roullaud, élue Front National, est intervenue pour dire le contraire : « L’imposition a bel et bien augmenté depuis ces dernières années ». C’est Jean-François Parigi, adjoint délégué aux finances, qui a pris la parole pour lui répondre : « Effectivement, la base d’imposition a augmenté mais cette partie est gérée par l’Etat et les taux d’imposition qui sont gérés par la commune n’ont, eux, pas augmenté ».
Autrement dit, si les impôts locaux augmentent, ce sera uniquement sur la part de l’Etat et non de la commune.
Par ailleurs, la dette meldoise ne représenterait, selon la municipalité, quasiment aucun risque de dégradation et sera plus stable pour l’année 2016 qu’elle l’aura été en 2015. La « robustesse » des comptes de la ville permet à Jean-François Copé de déclarer : « Nous agirons pour que les Meldois puissent bénéficier des promesses que j’ai faites en début de mandat ».
En effet, le maire prévoit d’investir « pour la sécurité des citoyens, qu’elle soit économique ou civique, ainsi que de développer les services à la personne et la qualité de vie générale des administrés ». Il est également question que les établissements scolaires de la commune reçoivent des aides pour la numérisation de l’éducation.
Tandis que la dotation forfaitaire de Meaux accordée par l’Etat diminue de 789 000 €, la diminution totale des finances accordées à la ville depuis 2014 atteint 4 M€. Bastien Marguerite, chef de l’opposition PS, a souligné : « La ville reçoit des dotations visant à réduire les inégalités sur le territoire national en raison de sa situation particulière. Les dotations de péréquation perçues par la ville compensent la quasi-totalité de la baisse forfaitaire ».
Bastien Marguerite a encore indiqué à l’occasion du conseil : « L’urbanisme reste mal maîtrisé, le trafic est toujours congestionné et les transports sont mal gérés… » Visiblement agacé, Jean-François Parigi a vivement répondu : « Votre opportunisme me surprendra toujours. Vous critiquez le budget de Meaux tout en soutenant le gouvernement dont le budget est plus que déficitaire. Vous renvoyez une image détestable de la politique. C’est votre majorité même qui a matraqué les collectivités. Pendant ce temps, Meaux, qui reste une des villes les plus pauvres de Seine-et-Marne, affiche un taux d’investissement supérieur à la moyenne du département ». Le maire a également commenté : « Nous avons avant tout donné de l’oxygène à la ville qui avait été asphyxiée par la gauche jusqu’en 2002 , en particulier sur le plan de l’urbanisme ».