La commémoration de la journée nationale aux » morts pour la France » en Algérie, Maroc et Tunisie, s’est déroulée au cimetière d’Othis, lundi 5 décembre. La cérémonie a rendu un hommage solennel aux 25 000 soldats français « morts pour la France » lors des événements d’Algérie, Maroc et Tunisie.
Yves Albarello, maire de Claye-Souilly, Gilles Caire, de l’UNC (Union nationale des combattants) section de Dammartin-en-Goële-Othis, des anciens combattants porte-drapeaux et plusieurs élus des environs ont assisté à la cérémonie. Ils ont rendu un hommage particulier aux 752 soldats français tombés en Algérie entre le 19 mars et le 1er juillet 1962. « Nous avons également une pensée envers nos frères d’armes, les harkis, et les français d’Algérie trompés par les accord d’Evian » a souligné Gilles Caire lors de son allocution.
Témoignages
Jean, habitant d’Othis, appelé du contingent en Afrique du Nord de 1960 à 1961 :
« J’étais dans le 6e Hussard, basé dans la grande Kabylie à Tizi-Ouzou. Nous avons eu des pertes, moi j’en ai réchappé par chance, mais par moment ça cartonnait dur. En opération, surtout de nuit, nous étions vulnérables pendant les gardes, c’est là que nous avons eu plusieurs camarades tués. Tous les ans, nous faisons avec mon régiment un rassemblement en hommage aux gars tombés là-bas, à chaque fois dans une région différente ».
Claude, d’Othis également, appelé dans l’armée de l’air de 1955 à 1958 :, :
« J’étais au sol, basé à Blida, à côté d’Alger. Je préparais le matériel pour les paras, beaucoup ne sont pas revenus. Des faits marquant, il y en a plusieurs, principalement quand on allait en ville, il fallait être sur nos gardes. Les fellaghas tiraient sur tout et n’importe qui ».