Bussy-Saint-Georges ► Municipales : Chantal Brunel en ballotage

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Elue dès le premier tour en 2015, Chantal Brunel, le maire sortant de Bussy-Saint-Georges, n’est arrivée qu’en deuxième position derrière son ancien premier adjoint, Yann Dubosc, au 1er tour des élections municipales, dimanche 3 décembre. Un 2e tour devra départager les quatre candidats qui ont tous annoncé leur maintien.

La liste « Vivre Bussy » formée par Yann Dubosc (UDI) et 16 autres élus démissionnaires a recueilli 35,09 % devant celle du maire sortant LR (29,18 %). Celle conduite par le député PS, Eduardo Rihan-Cypel, a recueilli 20,92% et devance celle d’André Aguerre (14,81 %). Les quatre listes ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés peuvent se maintenir au second tour.

Pour Yann Dubosc,  le score est le résultat d’un travail de terrain. « Les électeurs ont compris le pourquoi de notre démission et notre vision de Bussy-Saint-Georges. Nous serons au second tour sur liste identique, comme nous l’avons promis dans nos réunions publiques » a déclaré, sous les cris d’encouragement de ses partisans, l’ancien premier adjoint au maire. Tous étaient prêts pour retourner sur le « terrain » dès lundi.

Quelques minutes avant, les supporters des deux candidats arrivés en tête ont attendu les résultats avec pour les uns de la fébrilité et pour les autres beaucoup plus de sérénité. Les anciens alliés devenus adversaires se sont regardés en chiens de faïence. Martine, une électrice de droite, avait d’ailleurs eu du mal à départager les deux candidats concourants sous leurs étiquettes (LR, UDI et MODEM). Chacun avait reçu le soutien de personnalités politiques : Valérie Pécresse, la présidente de la Région, pour Yann Dubosc et Stéphane Beaudet, le vice-président aux transports au conseil régional et président de l’association des maires d’Ile-de-France, pour Chantal Brunel.

Le maire sortant, Chantal Brunel qui accuse près de cinq points de retard, s’est dit prêt à se battre pour « défendre son bilan et continuer le travail de redressement jusqu’en 2020 ». L’élue, visiblement affectée, explique la faible participation (35,84 %) « par la colère et la lassitude des électeurs ».

André Aguerre, arrivé en 4e position avec près de 15% des voix, a pris connaissance des résultats avec « beaucoup de satisfaction » et s’est considéré comme le « grand gagnant » : « Nous étions face à des candidats connus, encartés : un député, un maire sortant, et sur la liste de Yann Dubosc, une conseillère régionale et un conseiller départemental. Nous avons fait une campagne sans insultes, sans attaques personnelles avec comme seul objectif de présenter notre projet ». Le candidat indépendant rejettera toutes les demandes de fusion : « Aucune des listes concurrentes ne correspond à nos valeurs ».

Le député Eduardo Rihan Cypel n’a pas assisté à l’annonce des résultats dimanche soir à l’hôtel de ville. Il a cependant indiqué :  « Notre liste a progressé tandis que celle de madame Brunel s’est effondrée ».