Un cours cuisine « Stop gâchis » s’est déroulé à la maison de l’environnement d’Emerainville, samedi 26 novembre. L’activité, proposée par le Sietrem dans le cadre de la semaine européenne de la réduction des déchets, a permis au public d’apprendre à cuisiner des restes alimentaires.
Les convives avaient déjà bien mangé et ils n’ont pas fini le bœuf bourguignon servi dimanche… Les enfants sont partis à l’école et ont laissé un grand morceau de la baguette de pain du petit dej… Pierre est revenu du travail avec sa gamelle encore à moitié pleine. Il faut dire qu’elle était bien remplie… Les spaghettis du soir n’ont pas plu à tout le monde : la cadette a décidé de ne plus manger de gluten, « aujourd’hui »… La soupe de carotte est une vraie merveille et tout le monde a râclé l’assiette avec la cuillère, le petit dernier a même léché les dernières gouttes, pas vraiment discrètement ce qui lui a d’ailleurs valu une remarque de Maman… Mais les fanes, elles, encombrent la poubelle en attendant d’aller dans le composteur… Nous connaissons tous, tout le temps, des situations « de cuisine » qui pourraient donner lieu à des économies. A la fin de l’année, mis bout à bout, les petits gestes qui éviteront de jeter et de gâcher feront économiser un vrai budget. En outre, la réduction des déchets soulagera l’environnement. C’est la mission que le Sietrem s’est donnée avec l’opération « Stop gâchis ».
Corinne Alaga, cuisinière professionnelle, s’y connaît en matière de réduction du gaspillage alimentaire. Elle a eu plus d’une recette dans sa poche. Samedi, le public a appris à réutiliser le pain ou la brioche rassis avec une recette de pain perdu ou de « gâteau du pauvre homme », à préparer des samoussas avec des restes de viande, à faire un pesto avec des fanes de carottes et des chips de légumes avec leurs épluchures ou à pâtisser des petits bouchons avec des poires trop mûres et des noix de cajou. « Il s’agit d’apprendre à utiliser le légume en entier et de montrer que certains produits sont encore consommables malgré leur apparence » explique l’animatrice culinaire.
« Les recettes semblent simples à faire et permettent aussi de récupérer les restes » observe Patricia qui a fait, ce jour-là, d’une pierre deux coups. L’habitante de Bussy-Saint-Georges est d’abord venue se renseigner sur le compostage et a découvert une autre façon de réduire ses déchets.
« Deux autres animations ont lieu au même moment : un atelier compostage et un atelier conservation des aliments » précise le responsable de la maison de l’environnement, Julien Boussange.
Un atelier « trucs et astuces » a livré ses trucs sur la manière de conserver les aliments de manière optimale comme la différence entre « date limite de consommation » et « date limite de consommation optimale ». « Dans le premier cas, les produits sont impropres à la consommation. Dans le deuxième, les produits peuvent être consommés mais auront perdu une partie de leur goût ou de leur texture » explique Jérome Mencarelli, un adjoint territorial du Sietrem. D’autres conseils aident à mieux conserver les aliments en fonction de leur emplacement dans le réfrigérateur.
L’événement a connu un vrai succès. « Une centaine de visiteurs se sont rendus aux ateliers ouverts » indique Andrée Bottasso, adjointe au maire d’Emerainville à l’environnement.