Marie-Thérèse Olieu est décédée, mardi 15 novembre, à l’hôpital de Marne-la-Vallée, à l’âge de 86 ans. Elle était meldoise depuis toujours.
Marie-Thérèse, ancienne secrétaire du plombier Guillot à Meaux, a traversé la vie avec ses hauts et ses bas comme tout un chacun. Même si elle se sentait souvent fatiguée au cours des dernières années, elle donnait sacrément le change, toujours pomponnée pour les anniversaires en famille, entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants ou pour les sorties avec l’Amicale. On croirait l’entendre ponctuer avec un sourire : « Il faut bien partir un jour, le plus tard est le mieux ».
Marie-Thérèse allait avoir 87 ans et avait toujours un mot qui détendait, un clin d’œil qui faisait à la fois son naturel et sa philosophie. Il faut dire qu’elle s’accordait avec Serge, son mari. Comme les couples qu’on croyait éternels, ils se sont connus tout jeunes et ne se sont plus jamais quittés. En s’éclipsant, Marie-Thérèse laisse son compagnon de vie. Ensemble, il ont eu trois enfants et puis des petits-enfants et enfin des arrière petits-enfants. Marie-Thérèse aura eu le bonheur de connaître les plus jeunes. Serge aurait bien aimé « qu’elle les voit grandir encore un peu ».
Toute la famille gravitait autour des grand-parents. Chez Mamé, comme l’appelaient les enfants, il y avait chaque mercredi le traditionnel déjeuner, dans la grande maison à l’angle de la rue Jeanne-d’Arc à Meaux. Chez elle, tant que la saison le permettait, on mangeait du melon. La table s’allongeait en fonction du nombre de convives, peu importait du moment qu’on était à l’abri de la pluie.
Et puis il y avait l’Amicale, les sorties au théâtre. Marie-Thérèse était un peu essoufflée par un cœur qui s’affaiblissait et souvent coincée par un dos douloureux mais aimait toujours participer aux animations proposées par l’association meldoise. Il faut dire que « les Olieu » en faisaient partie depuis… toujours aussi. Déjà les parents de Serge avaient contribué à animer le groupe. La bande de copains s’est un peu transformée au fil du temps et « les choses ne sont plus tout à fait comme avant » disait Marie-Thérèse. Elle avait un avis, un vrai, sur ce qui l’entourait et ne mâchait pas ses mots ou bien elle lançait d’un air désinvolte : « Pff, ils font bien comme ils veulent… »
Ses manières directes et sans ambages faisaient voguer ses pointes d’humour au détour d’une phrase. Elle était un de ces êtres comme on en rencontre peu, intègre, franche, directe et accueillante, accordée avec le monde. Et en plus elle était jolie. Si les années avaient évidemment tracé leurs lignes, Mamé avait toujours les yeux bien bleus et surtout la lumière qui leur donnait un éclat particulier et une vivacité à l’épreuve du temps. Elle avait aussi un grain de peau tellement fin qu’on l’aurait crue en porcelaine, une porcelaine incassable. Ses traits, elles les a indéniablement cédés – même si elle ne l’a pas fait exprès – à sa descendance et toutes ses générations… Il n’y a qu’à regarder…
Dorénavant, c’est autour de Serge que leurs proches se réuniront. « C’est bizarre, quand on est chez eux maintenant et qu’elle n’est plus là, on a juste l’impression qu’elle est à l’étage en train de se reposer. Et puis on réalise… »
Magjournal s’associe à la peine de sa famille.
Ses obsèques auront lieu lundi 21 novembre à 13 h 45, au crématorium de Mareuil-lès-Meaux, 175 avenue des Fortes-Terres, ZAC de la Haute-Borne.