« De vous à moi », Jean-Jacques Amar n’avait pas l’intention de se la couler douce à la retraite. L’habitant de Noisiel, ancien ingénieur commercial aussi diplômé en psychologie du travail, a sorti un livre pour la première fois. C’était en mars.
Son recueil, « De vous à moi », est composé de mini-fictions, de textes poétiques, romantiques, tirés de la vie des gens.
Jean-Jacques Amar a grandi dans le milieu artistique dont la sensibilité s’est révélée au fil de la plume. L’observation et l’imagination sont presque une seconde nature chez le poète : « Je regardais ma fille fouiller dans son sac et j’ai imaginé ce qu’il y avait. Alors, j’ai écrit : ‘Coincés au fond d’son sac à main/une petite trousse de maquillage/quelques stylos dont un Cardin/des souvenirs de ses voyages… ». Dans la cinquantaine de textes, de poèmes traitant de la nuit, des regrets, des artistes, du temps passé… chacun peut s’y retrouver.
« Un jour, je me promenais en bord de mer, je regardais les vagues et l’idée d’un couple m’est venue. J’ai écrit ‘Ces amants-là’ : La mer sans le vouloir/a effacé leurs pas/ et brisé dans le soir /ce vieux bateau en bois/ Les amants du vieux port/ont laissé sur la plage/un vieux bijou en or/pour leur dernier voyage… ».
L’inspiration lui vient assis dans son grand fauteuil installé dans la salle à manger, avec vue sur son jardin. Il avoue un amour inconditionnel pour l’écriture sous toutes ses formes depuis sa jeunesse. Alors, avec une fierté dissimulée, il tend un premier livre jauni par les années et enrubanné avec un film étirable. Un premier roman écrit à six mains lorsqu’il était en classe de quatrième, en 1964 : « Notre professeur de français nous avait demandé d’écrire un roman. Avec deux amis, nous nous y étions attelés. C’était l’époque de la guerre froide, d’où le titre : Alerte en Sibérie. Nous avions pris beaucoup de plaisir à l’écrire » se souvient Jean-Jacques.
Le poète rêveur, membre du club des poètes de Marne-la-Vallée et comédien, conclut : « J’aime le partage. Être publié c’est partager. C’est être reconnu et avoir une identité ». Jean-Jacques Amar garde au fond de lui l’espoir qu’un jour, un de ses textes soit chanté, mis en musique, comme il a écrit dans son poème intitulé Le poète : « Il avait dans sa tête/ des milliers de chansons/Comme il était poète/il vivait de passion.. »/ »Il avait dans la tête/des milliers de chansons/J’crois qu’il aimait la fête/et c’est pas sans raison. »