Les habitants de Nanteuil-lès-Meaux se sont réunis, vendredi 11 novembre, pour rendre hommage aux poilus de la commune morts pour la France. En 1916, treize soldats ont perdu la vie pour finir dans les immenses charniers des batailles de la Somme et de Verdun.
C’est sous le froid et la grisaille qu’a débuté la cérémonie du souvenir. Le soleil est venu éclairer la fin de la manifestation dirigée par Régis Sarazin, le maire de la commune.
Jean-François Copé, le maire de Meaux, président de la CAPM (communauté d’agglomération du Pays de meaux) et député de la sixième cisconscription, a, aux côtés des officiels nanteuillais, déposé une gerbe sur le monument aux morts.
Les noms des soldats qui venaient de Nanteuil et qui sont morts pendant la Grande Guerre, sont inscrits sur le monument aux morts. Ils s’appelaient Emile Blot (29 ans), Léon Chaplain (24 ans), Raymond Dion (32 ans), Alexandre Fabert (21 ans), Albert Frère (41 ans), Edmond Liénard (42 ans), André Maguet (24 ans), Louis Martin (32 ans), René Martin (25 ans), Robert Mirault (36 ans), Marcel Piette (22 ans), René Regnier (20 ans), Gaston Rozé (26 ans).
L’émotion était vive quand deux écoliers ont lu deux lettres de poilus qui décrivaient leur vie au front. Les gestes symboliques soulignent l’importance du travail de mémoire auprès des jeunes générations renforcé par l’association « Nanteuil mémoire ».
Les enfants des classes de CM1 et CM2 de l’école primaire ont entonné deux couplets de la Marseillaise a capella, repris ensuite par l’harmonie municipale. Deux élèves du collège de la Dhuis ont alors dispersé tout autour du monument aux morts un peu de la terre prélevée à Verdun, sur les lieux des combats.
Le maire, lors de son allocution, a rappelé les terribles attentats du 13 novembre au Bataclan, au stade de France et aux terrasses des cafés parisiens et l’attentat à Nice le 14 juillet faisant au total 216 morts : « Jusqu’où ira cette folie meurtrière ? 102 ans après le conflit mondial, ce sont toujours les mêmes questions, la même sidération, la même incompréhension devant l’indicible. Il nous faut plus que jamais travailler à l’union des peuples et des individus pour construire un espace de paix, de prospérité et de solidarité qui a tant manqué à nos aînés. Les leçons du passé, nous les tirons chaque année ici même, en nous recueillant au pied du monument aux morts ».
Jean-François Copé, dans son discours, a insisté sur la transmission des valeurs républicaines et démocratiques. Il a incité le public à se rendre avec les enfants au musée de la Grande Guerre « qui est un formidable outil pédagogique ».
A l’issue de la cérémonie, Régis Sarazin a invité l’assistance au verre de l’amitié.