La traditionnelle fête de la colombe, organisée par le comité de jumelage de Mitry-Mory, a réuni une soixantaine de personnes, salle Jean-Vilar, samedi 12 novembre. Cette année, elle rendait hommage aux 80 ans du Front populaire.
A la salle Jean-Vilar, samedi 12 novembre, la fête de la colombe a rassemblé autour du jumelage et de l’amitié.
Mitry-Mory est jumelée depuis 1981 avec Schmelz (Allemagne), 1982 avec Prudhoe (Angleterre) et 2001 avec Lumbila (Burkina Faso). Pour le 35e anniversaire avec la ville d’outre-Rhin, une petite délégation allemande conduite par Christa Rohnert, présidente d’honneur du comité de jumelage de Schmelz, assistait à la soirée. « Dans un contexte politique compliqué, il est vraiment réconfortant de voir que les liens qui unissent nos villes restent forts et se renouvellent à chaque occasion » s’est réjouie Sylvie Letailleur, présidente du comité de jumelage de Mitry. En 2017, la ville célébrera le 35e anniversaire du jumelage avec Prudhoe.
Marianne Margaté, premier adjointe au maire, a pris la parole : « La soirée est assez symbolique entre la commémoration de la Première Guerre mondiale, si meurtrière pour les peuples et la commémoration du terrible 13 novembre qui nous a frappés en plein cœur et qui est, hélas, un triste exemple des nombreux massacres d’innocents qui secouent notre monde depuis plusieurs années. La fête de la colombe est donc plus que jamais un appel à la paix, à la fraternité, à faire cesser la barbarie pour que prévale l’intérêt des peuples à vivre dignement, plus que toute autre considération politique, financière ou économique »
« En plus des échanges avec nos villes jumelées, nous avons tissé des liens encore plus étroits avec nos amis palestiniens du camp de Nahr-el-Bared, au Liban, puisque nous avons accueilli pendant dix jours une délégation de jeunes de 14-15 ans. De toutes les rencontres vont naître de nouveaux projets et je pense que les plus beaux sont ceux qui impliquent notre jeunesse, issue des établissements scolaires et des associations sportives ou culturelles » a poursuivi l’élue.
L’Harmonie municipale, dirigée par Sylvain Leclerc, a ouvert le ban des festivités. Le collectif mitryen Folamour lui a succédé pour interpréter des morceaux de jazz, dont le sublime ‘’Summertime’’ composé en 1935 par Gershwin et popularisé par Billie Holiday, mais aussi la musique écrite par Chaplin pour son film, ‘’Les temps modernes’’ (1936). Des membres du comité de jumelage ont récité des poèmes de Jacques Prévert. ‘’Citroën’’, poème qu’il a écrit en 1933 pour les grévistes de l’usine, a particulièrement ému le public. « Si ce que je vous dis vous fait penser à des événements ou des personnages actuels, ce n’est pas possible parce que l’Histoire ne se répète jamais. Ça coûte toujours plus cher la deuxième fois » a prévenu Alain Gautheron, avant de retracer succinctement les raisons qui ont conduit le Front populaire au pouvoir.
Porté par les suffrages conjugués des communistes, des socialistes et des radicaux, le gouvernement de Front populaire, dirigé par Léon Blum, prenait les leviers de commande. A peine installé, alors que se déroulait la plus formidable vague de grèves qu’ait jamais connue la France, il mettait face à face les dirigeants du grand capital et les responsables syndicaux. Un protocole d’accord était signé sous le nom ‘’d’accords Matignon’’. Ils ont marqué l’histoire sociale de la France en générant une hausse importante des salaires. Dans la foulée, le parlement votait la semaine de 40 heures (au lieu de 49), les congés payés, la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans, l’Office national du blé, le nouveau statut de la Banque de France, la nationalisation des industries de guerre. Un effort sans précédent était également accompli vers la culture et le sport, qui devaient être accessibles à tous.