Les habitants et élus de Fresnes-sur-Marne et des communes voisines sont venus en nombre, samedi 15 octobre, visiter le nouveau centre de loisirs et le dojo.
Les activités sont réunies dans un bâtiment de plain-pied homologué HQE (Haute qualité environnementale) de 1 000 m², à côté de l’école maternelle et les locaux fonctionnent depuis la rentrée.
Jean Lefort, le maire, a retracé la genèse du projet : « Il y a quelque temps, nous avons réalisé l’école maternelle, qui fonctionne en RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) avec les enfants de Charmentray et de Précy-sur-Marne. Il fallait qu’on agrandisse la cantine vu le succès rencontré. Nous devions aussi pouvoir accueillir les enfants, matin et soir, le mercredi et vendredi pour les TAP (Temps d’activités périscolaires). Lors de la réflexion du projet, une salle de sport est apparue nécessaire et nous avons décidé de greffer le dojo à côté ».
Une réalisation qui voit le jour au bout de quatre ans et dont il est plutôt fier pour son village de 850 habitants. « C’est le 5e gros projet qui se termine depuis que je suis maire et c’est la première fois que je ne suis pas en conflit avec un architecte » sourit-il. Le coût s’élève à 3 millions d’euros, intégralement financé par la commune. « Nous n’avons eu aucune subvention. Aujourd’hui, il est évident que nous ne pourrions pas le faire » poursuit le maire, faisant allusion aux difficultés rencontrées par les communes après la baisse des dotations de l’État.
Le dojo est un espace chaleureux, conçu pour la pratique des sports en toute sécurité. Le centre de loisirs est aménagé comme un puzzle, en harmonie avec l’esprit ludique du lieu. D’une capacité d’accueil de 150 enfants, il comprend de larges espaces de circulation desservant une halte-garderie, des salles d’activité pour les 3 à 11 ans, mais aussi pour les adolescents, dont une salle de musique et un espace multimédia. En juillet, le club des ados a reçu la visite de Geoffrey Barbaud, artiste graffeur. Sous sa conduite, une dizaine de jeunes avaient dessiné une fresque courant sur les murs de la salle qui leur est réservée.
L’apport de lumière naturelle a été privilégié grâce à des baies vitrées et de larges ouvertures. Les jardins éducatifs et potagers destinés aux enfants sont orientés vers le parc du Grand-Vaurenard, qui a été progressivement reboisé. La toiture de l’édifice est végétalisée. Elle intègre des panneaux solaires thermiques et photovoltaïques et permet de récupérer les eaux de pluie avant de les stocker dans une cuve enterrée dans la cour. A l’extérieur, côté jardin, un amphithéâtre semi-circulaire offre un cadre propice à la représentation de spectacles.
« Dans le bâtiment, chaque endroit d’activité a une couleur particulière, à la fois sur les tables, les murs et le sol. Le bleu, pour les activités inhérentes au cerveau et à l’estomac, comme le restaurant, les salles de musique et d’informatique. L’orange est réservé aux espaces dits salissants, comme la cuisine et les locaux de stockage. La terrasse, avec sa toiture arc-en-ciel combinée avec un sol de couleur beige, apporte de la lumière pendant que les enfants déjeunent, ce qui accentue les saveurs » détaille Christophe Lachassagne, du cabinet d’éco-architectes Ethik-A, à Lagny-sur-Marne.
« Avec votre équipe, vous avez un fait travail remarquable. Vous avez été critiqué à propos du parc qui est derrière mais, sans cette initiative, vous n’auriez pas pu construire le centre. Parce que vous avez créé un écran phonique sur la RN3, mais vous avez également retenu des recettes supplémentaires vous permettant de financer l’équipement » a déclaré Yves Albarello. Lors de sa visite, le député et maire de Claye-Souilly n’a pas tari d’éloges mais a constaté l’absence de lave-vaisselle dans la cuisine. « Si le maire de Fresnes-sur-Marne me fait une demande de subvention, je serai prêt à le financer sur ma réserve parlementaire » a-t-il confié.