Le député européen, candidat à la primaire écologiste qui commence demain, Yannick Jadot, est venu à la rencontre des militants à Chelles, jeudi 13 octobre. De nombreux sujets ont été abordés : législatives, CDG express, déchets, gaz de schiste…
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Le rendez-vous avait été fixé dans un café. Yannick Jadot a présenté ses propositions devant une quinzaine de militants et d’élus EELV (Europe écologie les verts) du territoire. Il est l’un des quatre concurrents à la primaire écologiste. Peu connu du public, l’ancien dirigeant de Greenpeace s’est décrit comme le mieux placé « pour rassembler l’écologie politique et associative » grâce à son expérience dans les ONG (organisations non gouvernementales). L’eurodéputé souhaite ainsi se démarquer de ses homologues, Karima Delli et Michèle Rivasi, ainsi que de l’ex-ministre du logement Cécile Duflot.
Yannick Jadot a pointé du doigt le projet Europacity et a déclaré : « Ce n’est qu’un centre commercial de plus, sous couvert d’un centre culturel ».
Il a également réaffirmé son opposition au projet du CDG express, le train qui devrait relier l’aéroport de Roissy au centre de Paris et qui traverserait le nord Seine-et-Marne. « Il s’agit d’un contre-sens économique et écologique. La ligne se fera non seulement au dépend des voyageurs quotidiens du RER mais traversera aussi un site Natura 2 000 avec des incidences sur les milieux naturels » a martelé le candidat devant les signes d’approbation de son auditoire.
Yannick Jadot s’inquiète également des déchets qui s’accumulent dans le département : « La Seine-et-Marne est devenue la poubelle du chantier du Grand Paris en accueillant pas moins 80 % des déchets. Le conseil départemental a ainsi reçu un chèque de 1 millions d’euros moyennant le retrait des recours administratifs contre les autorisations du préfet pour étendre l’exploitation des décharges » (Voir notre article cette semaine).
La problématique du gaz de schiste a été évoquée. Pour l’eurodéputé, « il s’agit d’une des absurdités environnementales et économiques. Tous les pays qui s’y sont lancés l’ont abandonnée. »
Vendredi, les enjeux politiques et écologiques locaux semblaient davantage être dans la tête des militants. Ainsi, l’élu au parlement européen a confirmé qu’il y aura des candidats écologistes dans toutes les circonscriptions aux élections législatives : « Nous ne signerons pas d’accord avec le PS, quel que soit le résultat de la présidentielle ».
La primaire écologiste se tiendra le 19 octobre pour le 1er tour et le 7 novembre pour le 2e.