Othis a fêté les mots pour la première fois ce week-end. L’événement intitulé « Le polar en quête de mots », un jeu de mot lancé par le maire, rassemblait spectacle théâtral, rencontres avec des auteurs, ateliers ludiques…
La ville a vécu autour des mots du vendredi 30 septembre au dimanche 2 octobre : le programme de la fête gratuite était riche et a enchanté les visiteurs, pas suffisamment nombreux au regret des bénévoles qui avaient tout préparé.
Vendredi soir, le grand classique « 12 hommes en colère », a ouvert le chapitre. La compagnie de théâtre de Villeparisis, « Lune vague », et ses acteurs amateurs ont interprété le huis clos à la salle Pierre-Mendès-France. Si les spectateurs ne se sont pas bousculés, ceux qui ont assisté aux débats de la pièce ont été impressionnés par la qualité de la représentation. Annie, spectatrice othissoise, commente : « J’avais vu le film et il m’avait marqué. La pièce m’a tout autant captivée. Je suis admirative de la maîtrise des acteurs et j’ai passé une excellente soirée. Le spectacle vivant, c’est tellement mieux ! J’ai savouré aussi la lecture et la chanson d’Yves Uzureau. Les gens ne profitent pas assez de ces spectacles gratuits, c’est dommage pour eux ».
Samedi, de multiples activités sur le thème du polar ont été proposées. Un décor, fidèle reconstitution d’un commissariat, a fait forte impression chez les jeunes. Les lieux recelaient jeux et énigmes. Aux différents stands, les enfants se sont lancés dans une chasse aux indices et ont mené l’enquête : Marion et Clémentine, 8 ans, sont parties à la recherche des gangsters en reconstituant des portraits robots pendant que Maximilien a décodé des messages secrets pour découvrir des indices grâce à des jeux fabriqués par les bénévoles.
Le maire a joué au professeur (c’était son métier avant la retraite) en proposant une dictée, dans une ambiance bon enfant, à des élèves de différentes générations.
Les amoureux des livres ont eu l’occasion de parler de leurs lectures préférées au café littéraire et d’échanger avec les auteurs. Ainsi, Christophe Tembarde et Fulvio Caccia se sont confiés sur leur vision du roman. « Les salons nous permettent de présenter nos univers. Nous sommes plusieurs auteurs de polars, mais nous avons des approches différentes de la littérature et du genre. Et c’est cela qui est intéressant. J’aime faire apprendre des choses aux lecteurs dans mes histoires, sur un monde, sur une époque… L’intrigue est un prétexte pour faire voyager le lecteur », explique Christophe Tembarde, auteur de « Cacao Amer ».
Fulvio Caccia s’est penché sur un fait divers dans « Rain Bird » : « Je me suis intéressé à l’histoire d’un auteur accusé de meurtre car un crime commis est semblable à son histoire… Le lecteur vient à réfléchir sur l’imaginaire d’une histoire qui peut toucher la réalité ».
La journée a été clôturée par une conférence inédite : Laurent Bénégui, auteur de polars et de comédies comme « SMS », a expliqué l’adaptation d’un livre en film cinématographique et a livré ses anecdotes et son expérience personnelle.
Alors que les participants plébiscitent une nouvelle édition de l’événement, Lydia Yot, adjointe au maire chargée de la culture et la communication, et les organisateurs réfléchissent à une façon d’attirer et d’intéresser un plus grand nombre de visiteurs.