Chauconin-Neufmontiers ► Opération à l’IMA : accidents de la route grandeur nature

Les deux simulations d’accidents de la route effectuées par un cascadeur sur le parking de l’institut des métiers et de l’artisanat (IMA), jeudi 7 octobre, ont réussi leur effet : sensibiliser les jeunes aux dangers sur le bitume.


Les apprentis de l’IMA ont assisté à deux chocs transversaux entre deux véhicules, le premier entre une voiture et un scooter , le second entre deux voitures. La démonstration a sensibilisé les jeunes. « Dans le cadre de leur métier, les futurs professionnels seront amenés à se déplacer sur la route » explique Romuald Carré, le directeur de l’IMA.

Les jeunes spectateurs ont pu se rendre compte, au milieu des débris de carrosserie et des phares pulvérisés, de la violence du choc mais surtout de l’état du mannequin qui était placé sur le deux-roues et qui a été soulevé dans les airs quand la voiture a heurté le scooter. « Je n’avais pas imaginé une telle violence » confie Kévin, apprenti en électricité, encore visiblement bouleversé.

Les garçons plus touchés sur la route

Selon Pierre Nègre, le responsable prévention de la MAAF, l’assureur organisateur des manifestations, « il faut marquer les esprits ». En effet, un quart des victimes d’accidents de la route dûs à l’alcool concerne les conducteurs âgés de 17 à 25 ans. De plus, pour neuf cas sur dix, les garçons sont les plus touchés par les décès sur la route. Les chiffres montrent également que la majorité des accidents mortels a lieu le week-end entre minuit et 5 heures du matin.

Une conférence sur l’alcool et à la drogue au volant, qui s’est tenue dans une salle du cinéma le Majestic à Meaux, a  précédé la démonstration. « Les jeunes doivent se rendre compte des risques liés aux substances licites (alcool) et illicites (drogues) » explique Frédéric Freiscourt, responsable de la prévention à la police nationale. « L’absorption de produits psychoactifs a des conséquences à la fois sur le psychisme et sur le physique. Le changement débute à partir du premier verre d’alcool » souligne le policier.

Le même jour, l’office national interministériel de la sécurité routière a annoncé une augmentation de 30 % du nombre de tués sur la route par rapport au mois de septembre 2015, soit 335 personnes de plus. Le mauvais résultat s’inscrit dans un retournement de la tendance constaté depuis trois ans, après douze années de baisse. La mortalité routière est repartie à la hausse en 2014 et 2015. Depuis le 1er janvier 2016, 2 558 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, soit une hausse de plus de 3 %. L’objectif gouvernemental de réduire le nombre de tués sur la routes à moins de 2 000 par an en 2020 semble de plus en plus hors de portée.