Seine-et-Marne ► Insécurité routière, accueil des migrants : les principaux défis du préfet

L’augmentation du nombre d’accidents sur la route et la gestion de la crise des migrants seront les principaux sujets auxquels le préfet de Seine-et-Marne, Jean-Luc Marx, devra faire face. Le représentant de l’Etat a présenté à la presse, mercredi 25 janvier, le bilan de l’année 2016.

Les chiffres en matière de sécurité routière dans le département sont tombés : + 5% pour les accidents, + 4% pour le nombre de blessés, mais une baisse de  20% de personnes tuées. La mauvaise tendance ne semble pas prête à s’inverser. « Nous avons déjà enregistré huit morts sur la route depuis le 1er janvier, soit quatre de plus par rapport à la même période l’an dernier » indique le préfet qui cible principalement l’utilisation du téléphone portable et le mauvais comportement des automobilistes. En 2016, selon les chiffres de la préfecture, 3 072 alcoolémies ont été relevées, 1 018 dépistages de stupéfiants se sont révélés positifs, 583 infractions pour non respect du feu rouge et 2015 pour non respect de l’arrêt au stop ont été constatées.

« Des contrôles routiers seront renforcés en 2017 et nous allons poursuivre la politique de la prévention par la pose de silhouettes noires » a annoncé Jean-Luc Marx. Quatre panneaux noirs ont déjà été posés en bordure de routes nationales sur le département pour indiquer qu’un accident mortel y avait eu lieu.

Accueil des migrants

La Seine-et-Marne compte sept centres d’accueil de demandeurs d’asile et un centre d’hébergement d’urgence. Le préfet n’a pas écarté la possibilité de nouvelles perquisitions de gymnases. « Tout dépend de la situation internationale » a admis Jean-Luc Marx. Mais, afin de faciliter l’accueil des réfugiés, des dispositifs ont été mis en place : le guichet unique des demandeurs d’asile (Guda) et le parcours d’intégration sociale et linguistique. Ainsi, à travers un programme expérimenté à Champs-sur-Marne, une trentaine de demandeurs d’asile ont bénéficié d’une formation professionnelle et en langue.

Baisse de la délinquance

Le nombre de vols a globalement baissé : – 20,4% pour les vols avec arme, – 6,7% sans arme et – 3,3% pour ceux sans violence contre des personnes. Les atteintes aux biens ont diminué de 3,7 % et celles aux personnes sont restées stables corollairement à l’évolution de la population (13 196 en 2015 et 13 209 en 2016). Seules les violences physiques et sexuelles restent à un niveau élevé mais contenu.

Le préfet a également rappelé le niveau de « sécurité renforcée » du plan vigipirate et l’état d’urgence en vigueur depuis le 14 novembre 2015. Il a détaillé les différentes mesures administratives prises : « 81 perquisitions, 8 assignations à résidence, 700 arrêtés portant opération de contrôle administratif (contrôle d’identité, fouilles de bagages…) et une trentaine d’interdictions de sortie de territoire ».

En ce qui concerne la prévention de la radicalisation, celle-ci consiste au suivi des individus et à l’accompagnement de leurs familles, à la sensibilisation des élus, des acteurs de terrain et des jeunes. « 700 personnes ont été suivies en 2016 » précise Jean-Luc Marx.