La tarte en prune a encore fait un tabac. Pendant trois jours, le 23, 24 et 25 septembre, Nanteuil-lès-Meaux a de nouveau attiré les visiteurs en nombre impressionnant. 12 000 personnes sont venues faire la fête, sans doute aussi alléchées par les parfums de la tarte.
Pour l’événement, cette année, pas moins de 4 000 tartes à la quetsche ont été fabriquées. La boulangerie Boulom, place de l’Eglise et la boulangerie Amairi Lotfi, rue Gambetta, se sont partagées le travail. Les tartes étaient proposées à la vente sur les stands des associations y compris sur celui du Lion’s club au profit de la lutte contre la mucoviscidose et en mémoire de Solange Steinschneider.
Chacun a pu apprécier sa part de gâteau en piochant dans les animations qui était proposées à l’événement annuel, la tarte en prunes, préparé par le comité des fêtes et l’art Scène, les partenaires associatifs et les commerçants locaux. Les quelques épisodes pluvieux n’ont pas rebuté le public.
Pendant trois jours, la fête foraine a animé la place de l’église mais le point d’orgue a été dimanche où 300 exposants s’étalaient dans les rues du centre-ville. Un marché campagnard a proposé des produits du terroir. Les associations sportives et culturelles nanteuillaises ont fourni toutes les indications sur leurs activités. Le comité de jumelage était représenté par des habitants de la ville de Fridingen an der Donau (Allemagne) avec leur salade de pomme de terre, et de la bière de Nanteuil a été spécialement brassée pour l’occasion.
Le groupe Cocomambo, orchestre et danseuses de samba, a parcouru les rues du village en entraînant les badauds. La troupe « Remue-ménage » (D’après la BD des Fous volants) présentait un spectacle de rue fantastique et onirique tandis que la compagnie « Bleu-nuage » transportait le public dans un univers d’expériences d’alchimie décalées. Il y avait également un numéro de perroquets, un mur d’escalade…
Le maire, Régis Sarazin, a été particulièrement enthousiasmé par la réussite de la fête. « Ça n’a pas été facile de maintenir l’événement. Il a fallu assister à de multiples réunions avec la préfecture, la police qui réclamait une sécurité à toute épreuve. Nous avons répondu à toutes leurs demandes, moyennant quoi nous avons eu les autorisations. Ce n’était pas gagné d’avance et nous n’avons reçu le feu vert de la préfecture que le 6 septembre. Il n’était pas question que nous annulions la tarte en prunes. Nous devons continuer à exister et ne pas céder aux menaces terroristes. Ça m’a vraiment chaud au cœur quand ce week-end, beaucoup de gens sont venus me voir pour me remercier d’avoir préservé notre grande fête annuelle. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de remerciements que j’ai reçus ! Ça m’a conforté dans ma décision ».
Catherine Amado, adjointe au maire, chargée des fêtes et manifestations, précise : « L’ensemble des associations et bénévoles ont œuvré pour la réussite de l’événement même au plus fort du doute sur son maintien ».
Durant l’occupation romaine, il y a 1 700 ans, la vigne avait envahi le pays. En 1838, on produisait 4 000 hl de vin. Le philoxéra étant passé par là, la vigne a été remplacée par des arbres fruitiers, des pommiers, poiriers et… pruniers aux fruits utilisés pour la confection des prunes.
D’où vient l’expression « pour des prunes » ?
Au sens « Pour rien », l’expression viendrait du XIIe siècle où des croisés, revenant d’une expédition sans avoir ramené de butin, auraient ramené des pieds de pruniers, d’où l’expression : Ils sont allés là-bas pour des prunes !