Cette fois, la fête du canal n’a pas pris l’eau. Un soleil radieux a régné sans partage tout l’après-midi du samedi 24 septembre. Du coup, les Villeparisiens, petits et grands, sont venus nombreux participer aux diverses activités proposées.
La fête du canal, lancée pour la première fois pas la municipalité, avait marqué les visiteurs l’an dernier. Une pluie torrentielle s’était abattue, contraignant les exposants à remballer à 15 heures. Cette année, les berges verdoyantes du canal de l’Ourcq offraient un cadre idéal pour déjeuner ou pique-niquer. Les associations locales avaient d’ailleurs mis les petits plats dans les grands et les bénévoles s’affairaient pour restaurer leurs convives. Les gourmands ont également trouvé leur bonheur auprès du stand de barbe à papa ou de celui du Secours catholique qui proposait des crêpes confectionnées sous leurs yeux. Sous le soleil, les visiteurs ont privilégié les activités rafraîchissantes comme une balade en canoë proposée par Sports-jeunes-vacances, l’association multisports de Villeparisis.
Une exposition de cartes postales anciennes montée par l’association Villeparisis et son passé, qui a fêté ses trente ans, retraçait les bons moments des aïeux, en juillet 1924, sur les berges du canal : baignade, concours de pêche, course cycliste, défilé… Les photos de Daniel Bernal et de François Gagnepain, deux Villeparisiens, ont apporté un regard plus contemporain : des clichés pris en toutes saisons et allant de la source, Port-aux-Perches (Aisne), à Sevran (Seine-Saint-Denis). « J’ai toujours un appareil photo avec moi. Je ne peux pas sortir sans » sourit Daniel.
Une autre exposition, sur l’origine et l’histoire du canal, a aussi suscité intérêt et curiosité. « J’habite ici depuis sept ans et je ne connaissais pas son histoire qui remonte au XVe siècle. C’est très intéressant » s’exclame Éric, 34 ans. Le canal est la propriété de la ville de Paris et son chemin de halage est devenu une piste cyclable et pédestre fréquentée. Samedi, des peintres amateurs étaient invités à s’initier à la technique de l’aquarelle par les membres de la Maison pour tous Jacques-Marguin.
Sur le pont, quelques visiteurs se sont lancés dans une valse, un slow ou un rock, selon l’humeur de l’orchestre de la Guinche, un groupe de quatre musiciens itinérants qui perpétuent l’esprit des bals musette d’antan. A l’autre bout du pont, comme en écho, l’orgue limonaire datant de 1924 de Claude et Josiane, venus de Coubron, égrènait des airs fleurant bon le pavé parisien : le dénicheur, Riquita, la java bleue, la complainte de la butte….
Les enfants, comme les adultes, ont pu s’essayer aux jeux déployés par la ludothèque, des jeux exclusivement en bois, privilégiant l’adresse, la précision ou encore la stratégie. Les plus jeunes ont goûté aux joies d’une promenade le long du canal, sur le dos de Fleur, Martin ou Vanille, trois des six ânes de l’association Le pré aux ânes, ferme mobile créée en 1998 et qui venait de Montiers (Oise).
Le parcours de billes de la Québécoise Marlaine Morin, long de douze mètres, en a étonné plus d’un, tandis qu’il ravivait de bons vieux souvenirs chez beaucoup d’autres.
Les tout-petits avaient leur propre espace grâce à l’association Les enfants d’abord, créée en 2014 et qui regroupe les assistantes maternelles de Villeparisis. « J’aime à penser que les habitants auront une autre vision du lieu quand ils traverseront le pont pour aller travailler ou vaquer à leurs occupations » a confié Hervé Touguet, le maire de la ville.
Dommage que ces lieux soient en temps normal, c’est-à-dire tout le temps, envahis de trafique de drogue, de groupes de racailles, de motocross sauvage….
Bref les villeparisiens retrouvent le plaisir du quartier de la Place du marche pour un jour dans l’année.
Lol.