Saint-Thibault-des-Vignes ► Sietrem : Un centre de tri high-tech pour 2017

Le Sietrem (syndicat pour l’enlèvement et le traitement des résidus ménagers) a sorti le grand jeu et a fait visiter en avant-première les élus des communes affiliées.

Samedi 17 septembre, le chantier du futur centre de tri situé dans la ZAC de la Courtillière, à Saint-Thibault-des-Vignes s’est dévoilé.

Un monstre de quarante tonnes

Véritable cœur du centre de tri, le trommel, long de vingt mètres et d’un poids de quarante tonnes, a été installé le 1eraoût à l’aide de deux grues de levage. C’est un gros tamis cylindrique qui ressemble à un très long wagon. Il assurera le délitage des déchets entre eux pour un pré-tri de la matière. « Vous allez visiter le chantier dans son aspect architectural qui sort du lot par rapport à ce qui existe dans la ZAC. Concernant le tri, on espère que les habitants se rendront compte que c’est un outil essentiel dans le maillon du tri et du recyclage » déclare Lydie Vincent, ingénieur Sietrem, avant d’inviter les participants à enfiler casque et gilet fluo pour accéder au chantier.

« Nous sommes prêts pour le futur »

Avec le nouvel équipement, le syndicat atteindra un potentiel de tri de 30 000 tonnes de déchets, contre 15 000 tonnes actuellement. « En 1983, on avait le premier four, huit tonnes/heure, pour brûler nos déchets. Les élus de l’époque avaient déjà pensé à construire une usine pouvant accueillir trois fours. Aujourd’hui, nous disposons de fours à douze tonnes/heure. Grâce à Michel Ricart, nous sommes aussi en avance dans l’énergétique. On est prêts à chauffer 2 000 logements avec notre fabrication de vapeur. Car c’est le génie du syndicat : envisager un futur que l’on ne connaissait pas et dont on est fiers » insiste Michel Gérès. 

Nicole Bricq, sénatrice de Seine-et-Marne, évoque les débuts du tri sélectif en 1993, dont elle a été parmi les pionniers en France : « Nous avions lancé une trentaine de sites pilotes. Ils étaient en avance et avaient déjà réfléchi à tout ce qui allait suivre. Et le Sietrem était, déjà à l’époque, en avance ».

L’aboutissement d’un projet

Implanté sur un terrain de 9 194 m² face à la déchetterie, le bâtiment occupe une surface de 4 611 m². Les travaux ont démarré en janvier, la charpente a été livrée en juillet en même temps que le premier équipement imposant de la chaîne de tri. « Michel Ricart, maire de Lognes et ancien président du Sietrem, a été le visionnaire et l’initiateur, participant activement jusqu’en mai 2014 au projet qui arrive aujourd’hui à sa phase terminale » rappelle Christian Plumard, vice-président du Sietrem, avant de brosser la genèse d’un projet qui remonte à cinq ans.

Opérationnel fin juin 2017

Le coût sur les six années d’exploitation est évalué à 24 millions d’euros. La construction du bâtiment et de la chaîne de tri représentent 16 millions. Le centre, ultra-moderne, devrait être mis en service en mars 2017 pour être opérationnel fin juin.

Des technologies innovantes

Le bâtiment bénéficiera des dernières normes HQE (Haute qualité environnementale) et récupérera l’énergie des compresseurs d’air pour chauffer la cabine de tri optique. Il adoptera des technologies résolument innovantes dans la séparation séquentielle des déchets et leur acheminement automatisé, tels un système TSA2 breveté par Véolia et une griffe développée par la société Neos. « Afin d’assurer la fluidité entre les grandes fonctions du centre, trois zones sont prévues : réception, tri et traitement, stockage en balles » poursuit Jean-Luc Delwarte, directeur de projets chez Veolia.

Trente et une villes et des services à la clé

Le syndicat a été créé en 1962. Actuellement, présidé par Michel Gérès, maire de Croissy-Beaubourg, assisté de dix vice-présidents, il regroupe vingt-neuf communes de Seine-et-Marne et deux communes de Seine-Saint-Denis (Gournay-sur-Marne et Montfermeil). Sa vocation est la collecte, le traitement et la valorisation des déchets ménagers sur son territoire, tout en veillant à la maîtrise des coûts et au respect de l’environnement.

Il rend ainsi service à une population d’environ 295 000 habitants, répartis sur une superficie de 172 km². Depuis 2008, dans le cadre de ses missions de sensibilisation, le Sietrem promeut le compostage domestique et, depuis 2011, poursuit ses animations en direction des écoles et des jeunes. La capacité de traitement autorisée de 140 000 tonnes par an (déchets ménagers et industriels ordinaires) a été portée en 2015 à 155 000 tonnes, ceci afin d’optimiser la capacité réelle de l’usine d’incinération.

Renseignements : www.sietrem.fr