Le torchon brûle au sein de l’équipe de Chantal Brunel (LR), le maire de Bussy-Saint-Georges.
Lundi 19 septembre, dix-sept élus ont décidé de démissionner sur les vingt-huit que compte la majorité municipale. Une situation qui met du coup le maire en difficulté et augure de nouvelles élections à Bussy.
Yann Dubosc, premier adjoint aux finances, et Ludovic Boutillier, 3e adjoint au budget et aux travaux, ont pris la tête des dissidents. La rupture s’est faite lors du dernier conseil municipal, vendredi 16 septembre, alors que Chantal Brunel « aurait tenté de faire passer une subvention au profit du club de foot de Bussy sans l’accord de son conseil » selon les démissionnaires, c’est-à-dire en retirant le point de l’ordre du jour de la soirée. Une goutte d’eau qui, visiblement, a fait déborder le vase chez des élus qui ne supportent plus la « façon autoritaire dont Chantal Brunel administre la commune ».
Dans sa lettre publiée aussitôt lundi 19 septembre sur le site internet de la ville, Chantal Brunel réagit : « Une partie de l’équipe emmenée par Yann Dubosc m’a adressé un ultimatum vendredi 16 septembre, me demandant de démissionner sous 48 heures sans qu’aucune raison de fond ne soit avancée et en m’assurant ‘en échange’ d’un soutien de leur part aux élections législatives. J’ai évidemment refusé le chantage et de trahir les Buxangeorgiens ».
Elle ajoute que « les démissionnaires n’ont jamais exprimé de désaccord, en public ou par vote, sur sa gestion de la commune ou un dossier de fond ».
Le maire rappelle qu’elle a été élue au premier tour en septembre 2015 sur un programme « très clair ». Elle revendique à son actif la baisse effective de 30 % de la taxe d’habitation et le gel des constructions pendant deux ans pour mieux maîtriser celles à venir. En termes de qualité de vie, elle cite le renforcement de la police municipale, la vidéosurveillance, le fleurissement de la ville et l’offre de loisirs et spectacles pour tous.
Il n’empêche qu’une démission de cette ampleur implique un nouveau passage devant les urnes pour les habitants. Ils devraient ainsi exprimer un nouveau choix sous trois mois ; le troisième depuis mars 2014 et l’annulation sur décision du Conseil d’État en juin 2015, qui avait conduit aux élections du mois de septembre de la même année.