Une Othissoise a retrouvé un chemin de croix sous un tas de gravats dans l’église Notre-Dame d’Othis. Les bénévoles recherchent maintenant des mécènes pour restaurer les pièces cassées.
Les quatorze stations en plâtre rose, représentant toutes les étapes du Christ lors de son chemin de croix, étaient enfouies sous les gravats, derrière la porte menant vers le clocher de l’église Notre-Dame d’Othis. Sept, quasiment intacts, ont pu être accrochées, le reste, en charpie, doit être reconstitué puis recollé… un travail de vraie précision.
Josette Coville, la responsable de l’entretien du monument, les a découvertes en juillet dernier. Elle raconte : « Au début, j’ai aperçu des formes rondes mais je n’y ai pas spécialement prêté attention. Ce n’est qu’au moment où les services techniques de la mairie ont voulu débarrasser les gravats que j’ai découvert les pièces de plâtre rose trouées. Au fur et à mesure, j’ai pu reconstituer les morceaux. J’en avais les larmes aux yeux ».
S’il est difficile de dater les sculptures, une chose est sûre, personne dans la ville n’a entendu parler de ces œuvres, même parmi les plus anciens. « Elles devaient y être entreposées depuis des dizaines d’années. L’église était occupée et gérée par la communauté des sœurs du Très Saint Sauveur. Plus elles avançaient en âge, moins les lieux étaient entretenus » explique Gérard Coville, le mari de Josette, bénévole également.
Les morceaux ont été soigneusement numérotés et posés sur une table. Les pièces restées entières ont pu être repeintes avec le peu de moyens à disposition. « Nous avons collé des feuilles d’or sur chaque auréole de Jésus et autour de chaque élément » précise encore l’Othissoise.
Le couple recherche des mécènes pouvant aider à financer le moulage en plâtre rose et songe à créer une association pour la restauration du bâtiment. La dernière en effet date de 1988.
L’église Notre-Dame d’Othis a été construite au XVe siècle et a été consacrée en 1599 par l’évêque de Senlis, Guillaume Rose. Elle a été classée monument historique en 1875.
L’édifice est ouvert pour les cérémonies religieuses et tous les samedis matins de 10 à 12 heures. La messe y est dite chaque deuxième samedi du mois.