Oissery-Forfry ► Hommage aux résistants et soldats tués à la Libération

En hommage aux résistants et soldats tués à la Libération sur les terres de Oissery-Forfry lors de la terrible bataille de l’étang de Rougemont, la population locale a célébré le 72e anniversaire des combats du 28 août 1944.

Dimanche 28 août, la population, les officiels et les anciens combattants se sont rassemblés afin d’honorer la mémoire des résistants et soldats abattus par les Allemands qui allaient perdre la guerre.

A l’époque, Paris vient d’être libéré de l’occupation allemande, mais il y a encore du travail à faire. Charles Hildevert, commandant d’une compagnie de 300 hommes débarqués deux mois plus tôt, part du Raincy au petit matin et progresse vers Oissery. Là, des résistants de l’est parisien attendent une unité de parachutistes canadiens dans la cuvette de l’étang de Rougemont.

Ordres et contre ordres des alliés… l’opération des parachutistes est annulée. Une colonne allemande située dans les environs surprend les alliés et les résistants. La bataille fait rage. Les hommes de Charles Hildevert sont encerclés ainsi que les résistants et seront fusillés dans l’étang.

« Ils plongeaient dans l’eau sombre de l’eau pour échapper aux balles de l’ennemi mais il fallait bien respirer et remonter à la surface. Peu d’entre eux ont échappé à la tuerie. Plus de 150 hommes sont morts dans l’étang. Les habitants ont creusé une fosse commune au cimetière de Oissery, où reposent désormais les corps » raconte un élu.

L’infirmerie en feu,

les occupants brûlés vifs

Une infirmerie de campagne avait été mise en place à la râperie à betteraves située à quelques kilomètres de là, pour accueillir les blessés. Les Allemands, avant de tourner les talons pour rentrer chez eux, ont mis le feu au bâtiment. Tous les occupants, les blessés, les prisonniers et le corps médical ont péri dans l’incendie.

Aucun prisonnier

Chassés dans les moindres recoins des fermes et des bois, résistants et militaires ont été exécutés par les Allemands à Forfry, Saint-Mesmes, Monthyon, Saint-Soupplets et Yverny. Méthodiquement, le massacre de Oissery-Forfry se déroulait : aucun prisonnier.

Une stèle a également été érigée à la sortie de Varreddes, dans les bois en direction de Congis-sur-Thérouanne, en mémoire des treize jeunes fusillés de Choisy-le-Roy.

Depuis 72 ans, les mairies du Raincy, de Saint-Pathus et de Oissery rendent hommage à tous ces soldats et résistants tués le jour de la Libération, pendant que les Parisiens étaient en liesse.