Après des années de discussions compliquées, la vidéosurveillance s’apprête à être implantée aux abords de la gare de Lagny-Thorigny. Le dispositif est pensé pour assister le travail des policiers. Les travaux de pose des caméras démarrent actuellement et dureront trois mois.
Comme de nombreuses gares de la ligne Paris-Meaux, la gare de Lagny-Thorigny n’échappe pas aux actes d’incivilité et de délinquance. Le phénomène bien connu des usagers et pratiqué par des bandes empruntant le Transilien pour en découdre, tantôt à la station Vaires-Torcy, tantôt à Esbly, ne l’épargne évidemment pas. Conscients des problèmes, les élus de la communauté d’agglomération et des villes concernées ont lancé, il y a plusieurs années, des discussions visant à trouver des solutions pour assister le travail des forces de police, qui comme chacun sait ne possèdent pas les effectifs suffisants pour patrouiller dans les gares 24h/24.
Si la vidéosurveillance s’est rapidement invitée dans les discussions, une unanimité ne s’est jamais vraiment dégagée sur le sujet. Les élections municipales de 2014 ont cependant rebattu les cartes. Thibaud Guillemet, le maire (EE) de Thorigny, a finalement réussi à convaincre sa majorité de la nécessité d’équiper la gare en caméras, tandis qu’à Lagny, la prise de fonction du nouveau maire (UDI), Jean-Paul Michel, à la tête du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) et de Marne et Gondoire, a eu pour effet de faire bouger les lignes. L’aval de la préfecture, obtenu en novembre dernier, était la dernière étape à franchir avant le démarrage des travaux d’installation, qui démarrent au moment où vous lisez ces lignes et qui dureront environ trois mois.
Le projet prévoit l’implantation de 14 caméras aux abords de la gare, sur les territoires de Thorigny et Pomponne, le hall et les quais étant quant à eux déjà pourvus et sous la responsabilité de la SNCF. Le dispositif se contentera d’enregistrer les allées et venues des voyageurs. Les images pourront être saisies par la police pour aider à la résolution d’une enquête. « Les travaux sont une première étape dans le dispositif que nous souhaitons mettre en place. Notre idée est de pouvoir effectuer une vidéosurveillance en direct, ce qui devrait être fait dans les deux ans à venir. Le renforcement du dispositif s’accompagnera par le déploiement de caméras supplémentaires », annonce Pierre Tebaldini, directeur de cabinet du président Jean-Paul Michel. Le coût prévisionnel des travaux s’élève à environ 150 000 euros.