Une soixantaine de migrants est arrivée, mercredi 29 juin, à Lagny-sur-Marne. Ils viennent s’ajouter à ceux qui sont encore au gymnase Thierry Rey depuis leur installation, lundi 6 juin.
La nouvelle est tombée lors du conseil municipal, hier, jeudi 30 juin. Les nouveaux migrants qui ont été envoyés à Lagny, essentiellement Soudanais, Afghans et Éryhréens, proviendraient du campement de la halle Pajol (Paris 18e) qui a été évacuée, la veille en début de matinée, par les forces de l’ordre.
Le préfet de région, toujours pour des raisons sanitaires, aurait en effet décidé de répartir le millier de réfugiés du campement de la halle Pajol dans des centres d’hébergement et deux gymnases parisiens spécialement réquisitionnés pour la circonstance, ainsi que dans des villes limitrophes disposant de structures pour les accueillir. Le nombre de réfugiés provisoirement hébergés au gymnase Thierry Rey serait actuellement d’environ 150 individus.
La préfecture de Seine-et-Marne avait indiqué, lors de la première installation au gymnase, le 6 juin, qu’il s’agissait d’un hébergement tout au plus pour quinze jours. Or, la situation se prolonge. Lagny a été informée par la préfecture que la réquisition du gymnase Thierry-Rey était prorogée pour une durée de quinze jours, à compter du mardi 21 juin. Le maire, Jean-Paul Michel, indique : « c’est une décision sans surprise. Je l’avais d’ailleurs prédit lors de la réunion publique organisée à l’hôtel de ville le 7 juin (voir notre article du 10 juin ici). La réunion avait en fait révélé que, hormis quelques indécis, l’assistance, composée d’environ 260 habitants, était farouchement divisée en deux camps : ceux qui voulaient aider les 230 migrants arrivés la veille, le 6 juin, et ceux qui n’en voulaient pas dans leur ville.
Le nombre de réfugiés pris en charge par La Rose des Vents, association mandatée par le préfet pour s’en occuper, continue toutefois de baisser. Aujourd’hui, il reste une centaine de personnes à héberger de manière pérenne. Le 6 juin, 236 migrants étaient arrivés au gymnase suite à la décision du préfet de la région d’Ile-de-France d’ordonner, pour raisons sanitaires, l’évacuation d’un campement de Paris vers quatre villes de la région. « Nous continuons à faire le point quotidiennement avec les services de l’État et l’association chargée des réfugiés. Nous informerons dès que possible la population de la date de disponibilité du gymnase » a-t-on indiqué à la mairie.
Pour consulter l’arrêté préfectoral prolongeant la réquisition du gymnase cliquez-ici