Même si elle n’a pas eu le succès escompté, la fête de la Marne aura tout de même fait prendre du bon temps aux Latignaciens durant le week-end du 25 juin.
Le débit encore trop élevé de la rivière a incité VNF (Voies Navigables de France) à suspendre les activités nautiques programmées à Lagny-sur-Marne. Seuls les croisières en bateau-mouche et les baptêmes en vedette hors-bord de Paris-Nautique, société bateau école, étaient autorisés. La concurrence dominicale du match de foot France-Irlande et une météo versatile n’ont pas découragé les visiteurs. Ces derniers ont pu bénéficier d’un grand choix parmi les nombreuses animations proposées par le service animation de la ville et plusieurs associations locales, dont des manèges, promenades à dos d’âne et mini-pédalos pour les plus jeunes. La restauration était assurée par le comité des fêtes. L’association du Clos des Vignes pourvoyait quant à elle aux petites faims en proposant des crêpes qui ont connu un vif succès.
Dans le square Foucher de Careil, les enfants pouvaient se faire maquiller au stand de l’association des assistantes maternelles et du club des P’tits loups de Lagny. Petits et grands ont également pu tester leur adresse ou s’affronter autour des jeux en bois mis à disposition par la ludothèque la Ribambelle. Chacun a pu aussi laisser libre cours à sa fibre artistique grâce à l’association La Paume de terre, association basée à Lognes, qui proposait de peindre des reflets à partir des photos de Barbara Blossfeld.
A propos de photos, certains n’ont pas hésité à se faire tirer le portrait sur les marches du musée Gatien-Bonnet. Une initiative due au Bac à photographies, association latignacienne créée en 2001 et regroupant une vingtaine d’adhérents. Quai de la Gourdine, les visiteurs ont découvert l’exposition consacrée aux quatorze peintres illustres du pays de Lagny : Jean-Baptiste Le Prince, Kees van Dongen, Edouard Cortes, Emile Prodhon, André Lauran, Léo Gausson, Henri Lebasque…
Longue de 514 km, c’est la rivière française (et non un fleuve) la plus longue. Depuis le Moyen âge, on l’utilise pour le transport des marchandises vers Paris. Au milieu du XIXe siècle, les rivières s’aménagent progressivement, avec des barrages pour les canaliser. La Marne devient un lieu de loisirs, accueillant des guinguettes le long de ses rives et proposant des balades en canot. Des crues importantes surviennent en 1876 et 1910. Les spécialistes ont remarqué que ces fortes crues se produisaient environ tous les 100 ans.
A partir de 1930, des zones de baignade et d’activités nautiques sont créées. En 1942, Melun a sa plage, Meaux suit en 1950. Cette dernière sera fermée en 1970 pour cause de pollution, mais rouverte en 2007. Hormis ce site, la baignade est interdite depuis l’arrêté préfectoral de septembre 1970.
C’est en 2001 que plusieurs villes, traversées par la rivière, décident d’organiser une fête collective en son honneur. Un excellent prétexte pour partager des moments entre riverains.
C’était la 16e édition ce week-end.