Romans, aventures, thrillers, science-fiction, jeunesse, voyages… il y en avait pour tous les goûts au 1er salon du livre organisé par la municipalité et l’enseigne Cultura, dimanche 5 juin, salle Nicole-Paris au Pin.
Le salon du livre, ou Un livre pour l’été, est une initiative de Natacha Polidori, 2e adjointe au maire, chargée de la petite enfance, l’éducation et la culture. « C’est une grande première pour le village. Tous les auteurs ont des parcours différents, c’est riche ». Son coup de cœur va au roman de Steev Manguenga, « L’hypocrisie de l’homme ». L’auteur a écrit le premier tome alors qu’il était à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) et le second à celle de Fleury-Mérogis (Essonne). « Je voulais partager mon expérience avec ceux qui ont connu, comme moi, la vie carcérale, en même temps que donner à ceux qui ne la connaissent pas, une vision de la souffrance des détenus ».
Maria Schalckens, 68 ans, dédicaçait ses deux derniers thrillers « Le pacte du diable » et « À l’heure du crépuscule » qui cartonnent bien, particulièrement sur Amazon. Résidant à Herblay (Val-d’Oise), l’auteur est une ancienne bibliothécaire. « Je me suis lancée dans l’écriture au décès de ma mère, il y a 4 ans, histoire d’extérioriser. Depuis je n’ai pas arrêté ». Son 9e roman, « Les cris plaintifs du goéland », dont l’histoire se passe à La Trinité-sur-Mer (56), sortira dans quinze jours.
Venue d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), Sonia Dagotor, 38 ans, dédicaçait son roman en trois tomes « Épouse, mère et working girl » (11 000 exemplaires vendus sur Amazon). A priori, rien ne la prédisposait à écrire. Comme son héroïne, Sonia est mariée, a deux enfants et un travail chronophage. A peine publié, son premier roman, tellement contemporain, a suscité un vif intérêt. « C’est juste une bonne dose d’humour et d’émotions pour faire passer un bon moment aux femmes, mais aussi aux hommes. Cela m’a permis de me réaliser dans autre chose, comme l’écriture. Ce qui me ravit aujourd’hui, c’est d’avoir des lectrices qui m’écrivent pour me dire que mon livre a changé leur vie, qu’elles voient les choses différemment, avec positivité ». Son but est d’achever son 4e roman, « Un vœu pas comme les autres », avant de partir en vacances le 23 juillet. « C’est une comédie fantastico-romantique. Il me reste une cinquantaine de pages à écrire » avoue-t-elle.
Les amateurs de voyage n’étaient pas dépaysés avec « Jusqu’au bout de la terre », de Marion et Amélie Laurin, 32 et 33 ans, paru en mars et relatant leur voyage sur le continent américain. « Avec ma sœur, on adore voyager. On s’est dit qu’on allait faire un voyage mythique, en l’occurrence Ushuaia-Alaska qui permet de traverser du sud au nord le continent américain. Dès les premiers jours, on a dû, par nécessité, faire du stop, et on a continué car c’était une façon incroyable de communiquer avec les gens et de découvrir un pays » confie Marion qui travaille dans la restauration.
Durant 21 mois, elles ont fait 80 000 km en empruntant 808 véhicules de toutes sortes et rencontré moult galères. « En fait, les galères faisaient partie de notre quotidien, il fallait faire avec. Notre relation entre sœurs a aussi beaucoup évolué durant le voyage » glisse encore Marion. L’ouvrage fait 416 pages, agrémenté des photos prises par Amélie, photographe professionnelle. Pour leur prochain voyage, les deux sœurs pensent à l’Asie.
« Il faut promouvoir l’éducation et la culture. C’est d’autant plus important de soutenir cet événement que nous sommes en milieu rural et que c’est difficile. La lecture est pour nous une priorité qui doit être fédérée autour des collectivités, des professionnels, des enseignants et aussi des médiateurs, des associations » a insisté le maire, Sylvie Fassier.
La municipalité ne tourne pas la page. Elle proposera samedi 24 septembre un café littéraire. Marie, Laetitia et Mélissa, étudiantes en BTS comptabilité et gestion des organisations, au lycée Charles-de-Gaulle de Longperrier, feront partie du jury. Chacune a choisi selon son goût un livre à lire cet été. Laetitia a opté pour « Le monde des hologrammes » (science fiction de Christian Lambinet), Mélissa pour « 2042, le dernier jour » (science-fiction d’Alexia Petrak) et Marie pour « Où que tu ailles, je te retrouverai Mahina » (thriller de Maria Schalckens).