Le maire de Pomponne, Roland Harlé, a assuré de faire aboutir les projets de la commune pour 2017. Le haut débit, la livraison de la crèche et l’armement de la police municipale arrivent en tête.
La cérémonie des vœux s’est déroulée, vendredi 6 janvier, à la salle Simon-Arnauld. Les 120 convives ont regardé le diaporama réalisé par les membres du photo-club pomponnais sur les activités associatives en 2016 avant d’écouter le discours du maire et les prévisions pour la commune.
D’ici fin février, les armoires de montée en débit installées l’été dernier par le Syndicat Seine-et-Marne numérique seront mises en service. Plus de 4 700 foyers de Marne-et-Gondoire, dont 900 à Pomponne, bénéficieront d’un débit de dix mégabytes par seconde. Une solution devrait être trouvée pour Carnetin, actuellement non éligible à la montée en débit. « A l’horizon 2020-2022, il faudrait que tous les habitants de Marne-et-Gondoire [Ndlr : 92 700 habitants] soient sur un pied d’égalité et disposent à domicile de la fibre optique à très haut débit, qu’ils habitent en zone conventionnée ou non » a déclaré Roland Harlé.
Le programme immobilier Villa-Victoria, dont la livraison est prévue en octobre, est situé à proximité immédiate de la gare et du parking Chabanneaux. La municipalité a acquis un local de 220 m² pour y installer une crèche de vingt berceaux. Le délégataire qui en assurera la gestion et l’exploitation sera sélectionné dans le cadre d’un appel d’offre.
Le maire a obtenu l’autorisation d’armer ses deux policiers municipaux. Après une formation, ils seront équipés d’armes de catégorie B. « Quelques travaux d’aménagement du poste de police et des locaux associatifs seront nécessaires et nous en profiterons pour agrandir les parkings de la mairie ».
L’élu a rappelé que sa commune ne disposait que de trente employés municipaux, « alors que les communes de même strate au niveau national en emploient 70 en moyenne ». Le taux de logements sociaux a légèrement augmenté pour atteindre 28,16 %. Sur les dix-huit communes de Marne-et-Gondoire, Pomponne et Chanteloup-en-Brie sont les seules à répondre au ratio imposé par la loi.
Cependant, Roland Harlé pointe d’autres obligations fixées par l’État : les rythmes scolaires, les normes d’accessibilité des bâtiments publics et de voirie, le fonds de péréquation intercommunal, la sécurisation des écoles… « Tout cela est peut-être justifié mais ça représente des centaines de milliers d’euros. Dans le même temps, l’État réduit notre dotation globale de fonctionnement de plus de 20 %. L’augmentation des taxes locales, votée l’an passé, ne compense même pas les ponctions qu’il nous inflige ».
Selon lui, sa ville fait pourtant figure de « bon élève ». Après la livraison de 128 nouveaux logements en 2016, 80 autres seront proposés en 2017. De plus, l’urbanisation du quartier de la gare va accroître l’augmentation des effectifs scolaires.
Construit en 1976, le groupe scolaire des Cornouillers apparaît aujourd’hui saturé. Pour y remédier, la municipalité prévoit de reconstruire le centre de loisirs, dont les locaux seront réaffectés à l’école maternelle. L’opération libérera trois salles de classe pour l’école élémentaire. Le restaurant scolaire se verra parallèlement agrandi et une halle des sports de 250 m² sera érigée.
Le projet s’élève à 6,3 millions d’euros et a été inscrit dans un contrat d’accompagnement régional. « A l’évidence, les subsides de la Région ne suffiront pas et, puisque nous sommes en période de vœux, souhaitons que l’État reconnaisse les efforts consentis par Pomponne et qu’il nous apporte le soutien financier auquel nous pouvons prétendre. En tout état de cause, je ne serai pas le maire qui installera des Algeco dans la cour de récréation » poursuit Roland Harlé.
Une étude sur la réhabilitation et l’extension du cimetière a été engagée car, tout comme l’école, il arrive à saturation. Pomponne compte 3 700 habitants et a connu un taux de croissance démographique de 1,8 % par an sur les cinq dernières années. Pour le dossier, le maire compte aussi sur l’aide de l’État.
Le TAD (Transport à la demande) est opérationnel depuis le 3 janvier et accessible aux personnes à mobilité réduite. « Il constitue sans nul doute une avancée considérable pour nos concitoyens les plus défavorisés et les plus jeunes qui ne possèdent pas de véhicule. Ils peuvent désormais se déplacer après 20 heures et le week-end » a commenté l’élu.
La cérémonie s’est terminée sur la remise de la médaille d’honneur du travail à deux Pomponnais : Antonio Santos-Martins, médaille d’or (35 ans), et Bernard Quesnot, médaille vermeil (30 ans).
Armé la police municipale…
Hérésie, vous vous en mordrez les doigts!