Les Roms ont quitté le terrain qu’ils occupaient illégalement au bord de la D 404, entre Villevaudé et Annet-sur-Marne. Ils sont partis mais ont laissé… leurs déchets. Le propriétaire doit désormais tout nettoyer.
Les deux cents Roms occupaient un bout de terrain entre Villevaudé et Annet. Mercredi 18 mai, ils sont partis non pas « sans laisser de traces ». Sur les lieux, ils ont amoncelé 600 m3 de déchets : morceaux de ferraille, plaques de bois, tôles, appareils électroménagers désossés, restes de vieux meubles et même un fauteuil d’hôpital… On y trouve également des arbres coupés ou calcinés car les Roms ont dû se créer des passages entre les buissons et couper du bois pour le feu.
Depuis le 29 mars, après le démantèlement du camps de Bussy-Saint-Georges, une quarantaine de familles s’étaient installées le long de la départementale 404.
Un riverain se souvient : « Au début, il y avait trois ou quatre caravanes, puis on en a vu venir d’autres jour après jour ».
L’évacuation du bidonville a été prononcée le 18 mai par le tribunal de grande instance de Meaux après de multiples actions judiciaires et de manifestations de mécontentement de riverains. « Ils ont quitté le terrain dans le calme » précise un habitant.
Même si la grille a été réparée et refermée, un talus a été monté pour empêcher toute nouvelle intrusion. Il reste encore à tout déblayer. Le propriétaire, la SCI de la Croix-Charbonnière, a évalué son coût à plus de 45 000 euros et le volume des déchets à plus de 600 m3 : « Il y en a pour, au moins, une trentaine de bennes » indique Laurent Camerin, le gérant de la société. Devant l’ampleur de la tâche, il est désemparé. Il a déjà écrit au président de la République, François Hollande, au ministre de l’Ecologie et au député de la circonscription, Yves Albarello.
Depuis, le dossier semble passer des mains de responsables politiques en mains de responsables politiques, comme une patate chaude.
Les services de l’Elysée ont bien conseillé aux propriétaires de s’adresser au préfet de Seine-et-Marne qui, de son côté, a invoqué le manque de moyens et de budget nécessaire. Le député les a, quant à lui, invités à écrire à Ségolène Royal. Les courriers au ministre sont, pour le moment, restés lettres mortes.