La municipalité reste « prudente » : le conseil municipal de Dammartin-en-Goële a voté, mercredi 20 avril, le budget primitif 2016. S’appuyant sur une fiscalité locale stable en dépit des incertitudes liées à la nouvelle agglo du Grand Roissy, il n’a recueilli que les voix de la majorité, l’opposition lui reprochant un manque d’ambition en matière d’investissements.
Le débat sur la ZAC de la Folle Emprince avait donné le ton. Dans des discussions axées sur la part du logement social dans le projet en cours d’aménagement, les parties ont semblé irréconciliables. Le maire, Michel Dutruge, a lancé à l’opposition, la précédente majorité à la tête de la mairie : « On va essayer de combler le retard que vous avez laissé ».
Le chef de l’opposition municipale, l’ancien maire Stéphane Jabut, a reproché à la ville de « supprimer tous les lieux de vie ainsi que l’espace commercial prévu et d’envoyer tout le monde faire ses courses au Plessis-Belleville ». Thomas Gasnier, adjoint à l’urbanisme, lui a répondu : « Il est important de ne pas engorger le centre-ville. On va lancer l’étude pour le dimensionnement de la salle de spectacle ».
Afin de limiter la pression fiscale sur les contribuables, les taux 2015 des taxes locales ont été reconduits à l’unanimité. Ainsi, la part communale de la taxe d’habitation (TH) a été votée à 17 % quand la taxe foncière sur le bâti (TFB) a été maintenue à 22,5 %. Comme en 2015, la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) a été fixée à 75,03 %.
« manque d’ambition » pour les autres
Le budget primitif 2016 a été présenté pour 7 292 630,29 euros en section d’investissement et 10 306 065,75 euros en fonctionnement. 750 000 euros d’excédent de fonctionnement 2015 ont été reversés sur le budget d’investissement 2016, 200 000 euros étant gardés en réserve dans l’attente des impacts de l’agglo du Grand Roissy.
Stéphane Jabut a regretté : « En 2015, 22 % des investissements prévus ont été réalisés malgré un million d’emprunt. On peut budgéter et ne rien réaliser ». Pour l’ancien maire, rien n’a été fait depuis deux ans et « après une mauvaise exécution en 2015, il y a une absence d’ambition pour 2016 ».
Michel Dutruge lui a répondu : « Il ne s’agit que de prudence, on ne fait de dépenses que quand on a les recettes. Notre objectif est d’obtenir des subventions comme pour la collégiale passée de 40 % à 85 % ». Il est hors de question que les administrés supportent la totalité de la dépense ».
Au programme des principaux investissements annoncés, les travaux de voirie et réseaux divers figurent en bonne place ainsi que les agrandissements du centre technique municipal et du groupe scolaire. Les travaux de la collégiale seront financés grâce à des subventions. Le terrain de football synthétique qui figurait au budget 2015 a été repris et le rond-point de l’Europe va être réalisé.
Après les quelques passes d’armes sur le budget et la ZAC entre l’ancien et le nouveau maire, les fleurets ont été mouchetés. Les autres délibérations à l’ordre du jour dont les subventions aux associations ont été approuvées à l’unanimité. Ainsi l’école de musique a obtenu une somme de 42 600 euros de subvention qui nécessitera une convention avec la mairie car elle est supérieure à 23 000 euros. Pour sa part, le CCAS s’est vu attribuer 160 335,45 euros, une augmentation de 10 000 euros par rapport à 2015.