Chessy ► Périscope : il filme et insulte les policiers en direct au commissariat

Fait divers –

Un habitant de Serris a été surpris au commissariat de Chessy en train d’insulter les policiers pendant qu’il les filmait avec l’application Périscope, mardi 22 mars.

C’est le coup de téléphone d’un internaute, vers 14 heures, mardi, qui a prévenu les forces de l’ordre. « Le témoin était sur l’application Périscope. Il regardait une vidéo filmée en direct depuis le commissariat et pouvait lire les insultes de l’auteur à l’encontre de nos collègues » a déclaré une source policière.

Dans le commissariat, les fonctionnaires remarquent alors l’attitude anormale d’une personne assise dans la salle d’attente et convoquée pour une autre affaire. « Il tenait son smartphone à la verticale et tremblait comme s’il tapotait sur l’écran. Nous avons alors découvert qu’il nous filmait lorsque nous avions le dos tourné et partageait des injures à notre égard via l’application «  rapporte la même source.

Le cameraman indélicat a été placé en garde à vue. Il a fait l’objet d’une composition pénale pour « captation et diffusion d’images à caractère privé, assortie d’outrages. »

L’utilisation de Périscope est une tendance qui se développe. L’application créé par Twitter permet de diffuser des scènes prises en direct  et aux « followers » de les commenter instantanément.  De nombreux dérapages ont été constatés.

Un canular filmé à Meaux

Ainsi, à Meaux, dimanche 20 mars, un canular mis en ligne sur l’application avait mobilisé inutilement les secours. Les trois auteurs de la vidéo ont simulé le passage à tabac d’un soi-disant pédophile, qu’ils ont ensuite jeté dans le canal de l’Ourcq. Prévenus par des internautes, 70 pompiers et policiers ont cherché le corps de la fausse victime. Un hélicoptère muni d’une caméra thermique a même survolé les lieux. L’opération a coûté 32 000 euros. Les apprentis cinéastes, interpellés, ont écopé de dix mois de prison dont deux fermes pour l’un et de six mois avec sursis pour les deux autres.

Le président de la République, François Hollande avait été,  lui aussi, insulté sur la même application lors de la diffusion en direct de sa visite dans une entreprise, mardi 1er mars. Lire ici