Dans les écuries « Les olivettes » à Trilbardou, Carine Mallet vient entraîner son cheval, Limonero. L’espagnol de 11 ans lui a été offert l’année dernière. Rencontre avec la passionnée.
Limonero a été blessé. Avec détermination et pleine de confiance, Carine « remet sur pattes » l’animal afin de le préparer aux concours. Entre eux, c’est fusionnel. Limonero n’est pas avare de câlins et en profite pour faire les poches de sa propriétaire… Il sait qu’elle a toujours en réserve quelque récompense sucrée…
Depuis l’âge de trois ans, Carine est en selle. Son père l’envoyait chaque année en vacances en Espagne faire un stage équestre, jusqu’à ce qu’elle ait atteint ses 18 ans. La jeune fille est tombée amoureuse du pays et de ses chevaux qu’elle trouve pleins de caractère, de charisme, volontaires et courageux.
Elle confie : « Adulte, je continuais à partir en Espagne. J’étais logée dans des haras et en contrepartie, je m’occupais des box, je donnais des cours, je faisais les balades ».
En France, la jeune cavalière commence une carrière de courtier dans un cabinet d’assurance. Rien à voir avec le cheval… Rapidement autonome financièrement, elle acquiert son premier cheval, Primavera : « Avec lui, c’était déjà fusionnel. Je m’entraînais au Pin dans les écuries du Petit Far West. Je faisais du dressage, de la promenade. Blessé, Primavera est parti en retraite ».
Carine a eu trois autres chevaux mais la rencontre avec Limonero a été magique. La confiance s’est tout de suite installée entre eux. L’animal a été réformé du spectacle : « La piste sur laquelle il travaillait était trop petite et il s’est blessé. Son ancienne propriétaire me l’a confié et à Noël, elle me l’a offert » explique Carine encore sous l’enthousiasme du concours… de circonstances.
Il a fallu alors commencer par soigner Limonero : rééducation progressive, soins quotidiens. Il ne faut surtout pas oublier sa balade quotidienne pour lui redonner le moral, un rendez-vous auquel Carine ne déroge jamais : « Début mars commencent les concours. Je crois en lui, je le prépare et j’espère bien qu’il en gagnera. Il a un fort potentiel et si Limonero n’avait pas eu cette blessure, il aurait pu concourir au niveau Grand Prix ».
n’ont pas de prix »
L’entretien d’un cheval a un coût comme l’explique Carine : « 350 à 400 euros par mois pour la pension, 70 euros de ferrage toutes les six semaines, 80 euros pour les vaccins tous les ans, et 30 euros pour chaque concours… » La cavalière ajoute à sa facture un cours à 80 euros pour elle, tous les mois. Comme elle dit : « Ma passion et mon cheval n’ont pas de prix. C’est un choix ».
La fusion et la tendresse grandissent entre Carine et Limonero : elle lui prodigue des soins et lui porte toute son attention. Il hennit quand il la voit au loin ou sortir de sa voiture, la couve du regard, prête attention aux moindre gestes de la jeune femme… L’histoire est faite d’attachement, de respect et de fidélité… bref, d’amour.
L’heureuse propriétaire de Limonero a des projets plein la tête : « J’espère réaliser mon rêve : agrandir mon cabinet d’assurance pour acheter ma propre écurie et avoir une grosse maison, un domaine. Je veux être propriétaire, avoir mes chevaux à moi, passer du temps avec eux et enseigner ma passion. Je suis à mi-chemin de mon projet » a conclu la cavalière.