Caméras : La ville de Chelles est dotée d’un centre de supervision urbain (CSU) destiné à lutter contre la délinquance et les incivilités. L’outil, opérationnel depuis un an a été inauguré mardi 14 mars, avec les représentants de la justice et de la police nationale.
Depuis un an, trente caméras sont installées dans des secteurs à protéger de la délinquance quotidienne. Devant le mur d’écrans, jour et nuit, deux opérateurs surveillent la ville. Si les images sont d’une qualité technique excellente, des masquages en garantissent la confidentialité. Pour Brice Rabaste, le maire, « il ne s’agissait pas de faire du chiffre ou du saupoudrage, il fallait savoir à quels endroits les caméras allaient être utiles, faire un réseau pour couvrir des secteurs entiers ».
En préambule à la cérémonie, Brice Rabaste, Emmanuel Dupic, adjoint au procureur de Meaux et Cédric Gambaro, commissaire de Chelles avaient assisté à la réunion du GLTD (groupement local de traitement de la délinquance). A sa sortie, Brice Rabaste ne cachait pas sa satisfaction : « Les chiffres de la délinquance à Chelles sont en baisse significative sur les cambriolages et les vols avec violence. Ces résultats sont le fruit de l’action conjointe des polices nationale et municipale, de la justice et de la vidéo protection ».
Pour Emmanuel Dupic, « des anciens tabous sont tombés. On comprend aujourd’hui l’importance que doivent jouer les collectivités locales dans la co-production de sécurité ». La délinquance de Chelles est largement liée au trafic de stupéfiants et « en ce sens, la mise en place du CSU présente un double intérêt dans la prévention, obligeant les délinquants à se déplacer, et dans l’élucidation des affaires ».
« Vous gênez les délinquants. Quand il y a destruction, vous réinstallez le matériel détruit ». Mais pour Cédric Gambaro, l’intérêt du CSU est aussi de faciliter l’identification des personnes en cause. « Le système est maintenant opérationnel. Avec les possibilités d’extension, on pourra passer dans les années à venir à 90 voire cent caméras ». Brice Rabaste assure que le déploiement se fera dans le même esprit sachant que « l’outil doit aider la résolution des affaires et faciliter la projection des policiers sur le terrain ».