Des riverains de la rue de Senlis, à Meaux, viennent de lancer une pétition contre la station service qui se trouve sous leurs fenêtres. Pour eux, « trop c’est trop ». Ils aimeraient que la station ferme… carrément. Le 3 janvier, ils ont rendez-vous avec des représentants de la mairie et de la préfecture.
Des habitants de la rue de Senlis, qui monte en direction de Crégy-lès-Meaux, ont formé un collectif et déposé une pétition en ligne, lundi 12 décembre. Ils n’en peuvent plus de la station service au pied de leurs immeubles, ouverte 7 / 7, de 6 à 22 heures. Rémi Le Forestier, entrepreneur de 31 ans, parle au nom des mécontents dont 110 ont signé le document : « Ça fait des années qu’on essaye de se faire entendre. Cette fois, nous avons alerté l’opposition PS de la majorité municipale et Bastien Marguerite a réagi. Il a envoyé une lettre au préfet pour demander que la conformité de la station soit vérifiée ».
En effet, l’implantation des stations service dépend de l’Etat, via les préfectures. C’est ainsi qu’à la réunion du 3 janvier la sous-préfecture de Meaux sera représentée, également le cabinet du maire et le directeur de la police municipale.
« L’intervention de l’opposition à la mairie de Meaux semble avoir fait bouger les choses » constate Rémi le Forestier. Il raconte comment les véhicules municipaux viennent s’approvisionner quotidiennement aux pompes, et pour cause, la station et la mairie ont assis leur accord sur un marché public.
Le collectif reproche plus particulièrement à la station d’endommager la santé des 130 familles résidentes et de provoquer d’importantes nuisances : « Nous ne pouvons pas ouvrir les fenêtres, c’est un vrai cauchemar, et l’été c’est encore pire. Il y a beaucoup de résidents qui souffrent de problèmes respiratoires, d’asthme… On ne peut pas affirmer que c’est à cause de la station mais ça ne doit pas arranger l’état des personnes sensibles. D’ailleurs, des études de l’Inserm ont conclu, en 2004, que les enfants habitant près d’une station service ont 4 fois plus de chance de contracter une leucémie aiguë… Des chercheurs de l’université de Murcia, en Espagne, préconisent de ne pas construire de logements à moins de 50 mètres d’une station-service, et 100 mètres pour une crèche, un hôpital ou une école. Ici les distances sont bien plus courtes puisque les pompes sont situées à moins de 20 mètres des appartements ».
Le collectif se plaint également « de l’empêchement d’accéder au parking de la résidence quand il y a une queue de véhicules à la station, des nuisances sonores quand les bouteilles de gaz entreposées au pied de l’immeuble sont livrées entre 6 et 7 heures du matin, quand la station de lavage est activée, de même que l’aspirateur pour voiture, des clients qui montent le volume de leur musique tard le soir pendant qu’ils se servent, des bagarres avec une clientèle qui vient acheter de l’alcool… »
Poussières et particules fines font le quotidien des habitants de la résidence et particulièrement ceux dont l’entrée d’immeuble et les fenêtres se trouvent dans l’enclave formée par l’angle du bâtiment, juste derrière la station. « Même dans les étages, on sent les odeurs d’essence tellement fort qu’on a parfois du mal à respirer » insiste Rémi.
Si certains habitants sont là depuis longtemps, d’autres sont installés depuis seulement quelques mois. C’est le cas de Rémi Le Forestier qui regrette d’avoir acheté il y a un an et demi : « L’agence immobilière qui nous a fait visiter nous avait affirmé que la station devait fermer ‘prochainement’. On a voulu y croire. De plus, nous avons visité en hiver et les nuisances n’étaient pas aussi évidentes qu’aux beaux jours. C’est vrai que le prix était alléchant, on a compris pourquoi par la suite ».
D’autres occupants ont fait le choix de déménager.
Le collectif n’en veut certainement pas aux gérants intérimaires de la station. « On ne veut pas entrer dans le conflit, mais c’est vrai que parfois il y a un peu de tensions car les esprits s’échauffent. On ne veut surtout faire perdre leur travail à des gens… On pourrait reconvertir l’emplacement de la station comme ça a été fait avenue Allende avec un restaurant McDonald’s « .
Parmi les exemples des multiples troubles subis par les résidents figurent en tête les infiltrations d’hydrocarbure dans le parking souterrain de la résidence Le Renouveau et les déversements d’essence, comme la fois où un client a déversé le contenu de son réservoir sur les espaces verts de la résidence : il s’était trompé de carburant…
Si la station ne peut pas être fermée, le collectif nourrit au moins l’espoir de faire aménager les horaires d’ouverture avec une fermeture le dimanche, et de faire réduire l’affluence de véhicules au quotidien. La pétition a reçu depuis sa mise en ligne, 121 signatures.
Voir la pétition ici
C’est tout simplement ahurissant ! le tout sous couvert de la municipalité.
avec un carburant a 15 cts de + au frais du contribuable.
Remarquez rien de plus normal à peine le prix d’un pain au chocolat (enfin je crois)
On se demande comment la municipalité peut-être complice des nuisances subit par les habitants c’est hallucinant.
C’est tous les jours des dizaines de camion de la Mairie qui viennent sous nos fenêtres, on subit de réelles nuisances. On avait beau faire des courriers, on n’avait jamais de réponse. Espérons que le rendez-vous porte ses fruits. Le lien de notre page Facebook est le suivant: https://www.facebook.com/contrepollutionmeaux/
Celui de la pétition: https://www.change.org/p/la-pr%C3%A9fecture-de-melun-fermer-la-station-service-rue-de-senlis-%C3%A0-meaux
Cette station-service est un vrai danger. Il y a eu 2 incendies sur la résidence et tous les immeubles ne sont pas pourvus d’issue de secours. Un incendie s’est déclenché dans la loge du gardien au 12 rue de senlis et les pompiers ont du faire sortir les habitants sur le devant la station car il n’y avait aucune sortie de secours. Imaginez qu’il y ait un incendie sur la station, que se passe-t-il pour ces habitants? Sont- ils condamnés?
Que fait la mairie?