Voilà 30 ans que Laurent Simon, apiculteur, vend son miel sur le marché de Meaux. Avec son cheptel de 350 ruches, le producteur transforme le miel en pains d’épice dans son laboratoire situé dans l’Aisne.
Des pains de 13 kilos, 500 kilos par an… Les chiffres donneraient presque le tournis tant ils sont impressionnants. Et c’est également le terme qui vient en tête quand on passe devant l’étal du marchand. Chaque semaine, Laurent Simon vend ses gros pains d’épices. L’apiculteur aime découper et vanter les mérites gustatifs de ses trésors. « Je fais plusieurs sortes de pains d’épices : orange-cannelle, rhum-raisin, épicé, salé-citronné, au chocolat, aux pruneaux, aux figues, à la cerise, aux noix, aux fruits confits… de quoi ravir mes clients » explique-t-il. Devant le stand, un client meldois déclare : « Moi, j’achète surtout du pain d’épices pour manger avec le foie gras ! ». En effet, la saison est propice à la vente du produit qui accompagne à merveille les mets du moment : saumon, huîtres, foie gras…
Les énormes pains d’épices rectangulaires sommeillent sur la table de l’apiculteur. Il pourra couper belles parts larges et épaisses. Chez Laurent Simon, aucun pain d’épice n’est fabriqué à l’emporte-pièce en forme de père de Noël, d’étoile ou de sapin. « Il fut un temps où je façonnais mes pains mais, je me suis aperçu très vite que les gens préféraient le pain d’épices tranché. Ici c’est différent de l’Alsace ». Pour chaque morceau du bijou de pâtisserie, il faut une heure de préparation et trois heures de cuisson. Durant l’année, cinq-cents kilos de gâteaux au miel et aux épices seront réalisés.