Le téléphone au volant est une bête noire. Les constatations sont faites : beaucoup d’accidents de la route auraient pu être évités si le conducteur – ou la conductrice – n’avait pas été en train de téléphoner.
« De nombreux automobilistes n’ont pas compris le danger que représentait le téléphone au volant. La plupart se croient hors d’atteinte. Ils craignent tout juste d’être verbalisés. Il ne se rendent pas compte du danger mais une erreur pour manque d’attention ou parce qu’on cherche son téléphone dans sa poche, dans son sac, qu’on cherche le nom d’un contact dans la liste ou encore parce que l’objet a échappé des mains et qu’on veut le récupérer parterre… sont autant de cas (et il y en a d’autres) qui augmentent le danger sur la route » indique-t-on à la préfecture. En effet, d’après les statistiques, l’usage du téléphone au volant multiplie par trois le risque d’accident.
La prévention routière parle « d’un accident sur dix qui seraient lié à l’usage du téléphone » : « Envoyer ou lire un texto ou un mail en conduisant est tout aussi dangereux que de parler, voire encore plus : dans ce cas, le danger provient de ce que le conducteur est obligé de quitter la route des yeux pendant environ cinq secondes, le temps de parcourir plus de 100 mètres, l’équivalent de la longueur d’un terrain de football ». Et on en croise, des automobilistes qui téléphonent… A partir de lundi 14 décembre, une campagne de sensibilisation et de prévention sur le thème de l’utilisation du téléphone portable au volant sera lancée par la préfecture de Seine-et-Marne en partenariat avec le conseil départemental. Ainsi pendant trois semaines, l’affiche (voir ci-dessous) sera apposée sur les abribus. Les autorités espèrent faire réfléchir les usagers qui, malgré les interdictions et les lois, sont toujours aussi nombreux à téléphoner en conduisant.
L’usage d’un téléphone tenu en main est interdit pendant la conduite (article R 412-6-1). De plus, depuis le 28 juin 2015, le conducteur (même d’un deux et trois roues, vélo compris) n’est plus autorisé à conduire en portant à l’oreille un dispositif susceptible d’émettre du son, sauf système monté dans le véhicules ou dans le casque (décret du 24 juin 2015).
Dans tous les cas, la sanction est une amende de 135€ et un retrait de 3 points au permis de conduire. Les cyclistes risquent la même amende, mais pas de retrait de points. Plus d’infos sur la réglementation ici