La Brûlerie de Meaux songe à se reconvertir en ressourcerie et surtout à déménager. D’ici 2019, elle pourrait recevoir ses clients du côté de la gare, ceux qui viennent boire leur café « tranquilles » ou qui viennent acheter les grains de café ou les brins de thé aux arômes parfaits. En plus, ils y trouveront services et conseils…
Rencontre en vidéo avec l’endroit quasi mythique et son propriétaire :
Ressourcerie… le mot fait un peu new-age et pourtant, le sens du contact de Frédéric Delarose lui donnera vie ailleurs que dans les locaux qui, depuis 37 ans, sont consacrés à la torréfaction. La pause café et thé au son du ronron et des cliquetis de la machine est en effet devenue, au fil des années, incontournable au numéro 4 de la Petite rue Saint-Christophe.
Depuis 1978, la famille Delarose développe les arômes du bon grain venu de l’Equateur pour le plaisir des connaisseurs. Mais le conte touche à sa fin… Frédéric cherche un repreneur, la brûlerie devrait être mise en vente prochainement…
Le patron est forcément un passionné – le mot n’est pas trop fort – et il explique son métier : « Le dosage des cafés de différentes provenances se compose en fonction des goûts du client. La torréfaction demande beaucoup de subtilité et se calcule en nombre d’années pour arriver à une composition de choix » décrit Frédéric. Il ne compte pas les heures qu’il consacre à la petite graine verte, le caféier qui pousse dans la boutique en atteste.
Les sacs s’empilent dans l’arrière-boutique et attendent ainsi que le thé mature pour restituer leurs saveurs dans les tasses. Du producteur au consommateur, il n’y a qu’un homme qui met son savoir en œuvre pour le plaisir de ses clients.
Les amateurs découvrent également une production locale de bière. Le malt et l’orge n’ont pas résisté à se faire bronzer le grain dans la machine rouge.
La Brûlerie est un lieu atypique où les Meldois en quête de senteurs caractéristiques ont toujours trouvé leur place : un tantinet artisanale mais sans exagération, là où on peut boire son café ou son thé tranquillement, où les impressions de café se mêlent au bois des meubles… La petite boutique en centre-ville de Meaux n’existera plus.
Frédéric Delarose est bien obligé de voir l’avenir « autrement » car son immeuble est frappé d’utilité publique par la mairie, comme onze autres dans Meaux. Le brûleur explique : « Nous avons obligation de faire des travaux sur tout l’immeuble d’ici 2019. Leur montant est estimé à 400 000 euros. C’est simple, je n’en ai pas les moyens. Je suis coincé, il va falloir que je déménage. Il est vraisemblable qu’on installera la Brûlerie du côté de la gare, à côté de Music Studio, côté Villenoy. elle deviendra alors une SCOP (Société coopérative et participative) ».
C’est en effet à plusieurs que Frédéric entrevoit le futur de son activité mais comme il le précise, « tout est à mettre en œuvre. On n’aura pas trop de trois ans pour que tout soit calé ». La brûlerie
Vidéo Marie-Cécile Meyer