Les travaux de l’église, collégiale Notre-Dame de l’Assomption, débuteront vendredi 4 décembre.
La municipalité lance un programme de rénovation de l’édifice et fait appel aux donateurs soucieux de préserver le patrimoine emblématique de la ville.
L’ancienne chapelle du XIIIe siècle a été reconstruite en 1480 par le comte Antoine de Chabannes. Compagnon de Jeanne d’Arc, également ancien capitaine « d’écorcheurs », il fut condamné à mort en 1463 à la suite d’un procès expéditif justifié par le rôle qu’il avait joué auprès du défunt roi Charles VII dans le conflit qui l’opposait au Dauphin. Louis XI commua toutefois sa peine en détention à la Bastille. Antoine de Chabannes s’en évada en 1465 après avoir fait, d’après la légende, vœu à la Vierge Marie de lui ériger un temple et de fonder un office canonial.
Situé au coeur du centre-ville, l’édifice à deux nefs a été réaménagé au cours du XVIIIe siècle avec un décor intérieur de qualité exceptionnelle. Le clocher-porche, haut d’une cinquantaine de mètres, fut démoli en 1813 et remplacé en 1863 par celui que l’on peut voir aujourd’hui. On peut admirer son portail flamboyant et son maître autel (XVIIe siècle), le mausolée d’Antoine de Chabannes (XVIe siècle) et la grille en fer forgée de Coquet (1750).
Classée monument historique en 1939, l’église a été désacralisée puis fermée au public en 1970. Le temps, la corrosion et les intempéries ont dégradé le bâtiment.
Quelques mécènes participent déjà au financement de la restauration et le site internet de la « Fondation du patrimoine » permet de souscrire.
Le maire, Michel Dutruge, lancera officiellement les travaux vendredi 4 décembre.