A Chelles comme dans d’autres villes, l’inquiétude grandit quant au projet de l’Education nationale de fermeture de classes. Le maire, Brice Rabaste, a écrit à l’académie.
Il serait question de fermer douze classes à Chelles. Le changement serait effectif dès la rentrée 2016. C’est un coup d’épée dans le reins pour la ville qui comptait encore jusqu’à l’année dernière pas moins de six établissement classés en ZEP (Zone d’éducation prioritaire) et qui devra accueillir 6 992 élèves. Pour le maire, « la décision est en totale contradiction avec la volonté affichée du gouvernement et du ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, de recruter 60 000 personnels supplémentaires d’ici à 2017 ».
Selon le maire, la ville est loin de pouvoir réduire son nombre de classes puisque son évolution démographique est en croissance : « La croissance démographique de la ville, due aux nouveaux logements livrés en 2015 et en 2016, mais également à la hausse du nombre de naissance (886 en 2013, 921 en 2014), rend le projet complètement absurde. En 2015, les écoles ont accueilli 6 791 élèves. En 2016, ils seront 200 de plus ! C’est d’ailleurs pour cette raison que récemment le conseil municipal a voté la construction d’un nouveau groupe scolaire dans le centre-ville, afin d’anticiper l’évolution croissante du nombre d’élèves ». En septembre, le maire avait inauguré deux classes à l’école Pasteur. (Voir notre article ici)
Si l’Education nationale faisait aboutir les fermetures de classes, Chelles ne sait pas où elle mettrait ses élèves. Concrètement, ça pourrait donner des classes (celles qui restent) bourrées, des classes à 40 élèves voire davantage, des enseignants qui feraient la classe dans les couloirs, des solutions de fortunes dégotées par les mairies déjà exsangues financièrement mais qui se débrouilleraient pour trouver un préfabriqué par ici, une bâtisse abandonnée par-là, travaux d’isolation et de chauffage en soutien…
Le projet est loin de marcher dans le sens de Chelles dont la municipalité « déploie de grands efforts d’équipement, particulièrement en matériel numérique et de rénovation dans les écoles à travers différents projets issus du PEDT (Projet éducatif territorial) ».