Yann Dubosc veut resserrer les liens avec Marne-et-Gondoire et permettre à la ville « d’affronter son futur ». Le nouveau maire de Bussy-Saint-Georges, élu en décembre, ne donne aucun chiffre mais évoque les grandes lignes de son programme « basé sur l’apaisement et la sérénité ».
C’était la première cérémonie des vœux pour Yann Dubosc, jeudi 12 janvier, au gymnase Michel-Jazy. Le maire a présenté ses projets devant quelque 600 personnes.
La volonté de resserrer les liens entre Bussy et Marne-et-Gondoire était manifeste. Jean-Paul Michel, le président de la communauté d’agglomération, et Yann Dubosc, outre le fait qu’ils font partie de la même famille politique (UDI), s’estiment et s’apprécient. D’ailleurs, Yann Dubosc a tenu à donner d’emblée la parole à Jean-Paul Michel. « Nous allons construire vite maintenant des relations pour que les uns et les autres puissions bénéficier des parkings, des bornes électriques, de l’assistance financière et technique pour votre pôle gare. N’oubliez jamais que Bussy-Saint-Georges a besoin de Marne-et-Gondoire et que Marne-et-Gondoire a besoin de Bussy-Saint-Georges » a martelé le président de Marne-et-Gondoire, vivement applaudi.
« Bussy n’est pas encore sortie du tunnel. Au mieux, nous lui avons offert ce qui lui manquait : une stabilité politique… C’est une ville complexe et non pas compliquée. Son statut à part fait que cette ville nouvelle est différente. Sa vitesse de croissance est forcément un facteur de déstabilisation » a indiqué Yann Dubosc.
Selon lui, la « hausse vertigineuse des impôts n’a jamais été une fatalité mais la somme de toutes les fautes ». Ainsi a-t-il mis en garde contre les erreurs commises « dans le passé ». Il a tenu à réhabiliter le rôle de l’Etat « qui est un partenaire » et celui d’Eparmarne, « véritable aménageur communal ». Le maire est d’ailleurs président d’Eparmarne qui va élargir son périmètre d’action vers l’ouest pour s’étendre jusque sur les territoires de la métropole, dont le Grand Paris Sud Est Avenir.
« Nous sommes enfin sortis du côté sombre de la fiscalité. Le cycle destructeur de l’endettement et de la pression fiscale a été rompu. Baisser les impôts n’a été possible que grâce à un esprit d’équipe et une gestion rigoureuse, saine et vertueuse. Certes, la situation reste fragile car dépendante de la conjoncture, mais nous pouvons encore descendre les impôts jusqu’à un seuil en-dessous duquel il sera dangereux de s’aventurer » a-t-il reconnu.
Le premier défi à relever concerne l’urbanisation. Un domaine dans lequel Eparmane jouera un rôle clé en sélectionnant les promoteurs par voie de concours. La nouvelle équipe municipale entend « optimiser le centre-ville qui sera achevé avec des projets en réflexion » car rien ne se fera sans concertation des riverains. De son côté, un architecte conseil aura pour mission de « définir la ligne architecturale de Bussy ».
Son aménagement sera repensé avec l’aide d’Eparmarne. La création d’une école internationale pourrait être créée au sein de l’éco-quartier. « On y apprendrait l’anglais, le chinois, le russe, dès la maternelle, ancrant une identité cosmopolite forte dans notre ville. On pourrait également évoluer vers un collège, voire un lycée ; mes collègues du Département et de la Région planchent déjà sur le sujet » suggère le maire.
L’aménagement vise aussi le développement des transports, dont le projet phare reste la réhabilitation du pôle gare RER. Le chantier nécessitera trois ans de travaux. La construction d’une seconde sortie de gare, attendue des habitants, est prévue avec le concours de la RATP.
Un pôle de santé en entrée de centre-ville est à l’étude. Il intégrera une aile de chirurgie ambulatoire, des résidences de services pour les seniors et une unité Alzheimer, « pour ne laisser personne sur le bord du chemin ».
Toujours en entrée de ville, un pôle ludique serait envisagé, avec des bassins de natation, une patinoire et des espaces de jeux. Tous les équipements seront financés par des investisseurs privés afin de ne pas obérer le budget communal.
Les équipements apparaissent indispensables à Yann Dubosc « pour préparer l’avenir de Bussy , amenée à devenir dans quelques années la quatrième ville de Seine-et-Marne ». Il entend valoriser ses atouts grâce à une politique attractive pour les investisseurs. « Je souhaite que les équipements publics soient à la hauteur des attentes de la population. Voilà pourquoi Bussy entre, dès aujourd’hui, dans l’ère du marketing territorial car les territoires sont en concurrence, en compétition ». Il cite l’exemple des labels : Marianne (meilleur accueil du public), Ville ludique et sportive, Ville amie des enfants ou encore Commune qui a du cœur. « Bussy peut s’enorgueillir d’être classée par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité pour son esplanade des religions » a-t-il rappelé.
Le maire a clôturé la cérémonie en décernant la médaille de la Ville à des Buxangeorgiens.
- Jean Marlin, 103 ans, pensionnaire à la maison de retraite Les jardins de Bussy. Le centenaire n’ayant pu se déplacer, le maire lui rendra visite pour lui remettre la distinction.
- Christophe Legoût, 43 ans, plusieurs fois champion de France de tennis de table (simple et en double), vainqueur de la coupe d’Europe, demi-finaliste en coupe du monde et trois fois sélectionné aux jeux olympiques (Atlanta, Sydney et Pékin).
- Eric Ticana, jeune cuisinier de 31 ans, le premier français sélectionné parmi les cinquante meilleurs chefs de la coupe du monde de sushis 2016 à Tokyo.
Enfin, l’équipe enseignante de l’école George-Sand a été récompensée pour sa mobilisation dans une chaîne de solidarité relayée par les parents d’élèves. Ardacha, 8 ans, était atteinte d’une malformation cardiaque, impossible à opérer au Congo. Accueillie en octobre 2016 dans la famille d’Armelle Guidat-Delamare, elle a été prise en charge par l’association Mécénat-chirurgie-cardiaque pour être opérée avec succès. La fillette est rentrée dans son pays d’origine le 13 décembre.