Ils sont venus à la grande réunion de Plaines et monts de France (CCPMF) comme on part en guerre. Aucune fleur au fusil cependant, pas plus que d’assurance de victoire. Pour seul uniforme, l’intercommunalité avait revêtu les écharpes tricolores de ses élus pour dire « non » à son démantèlement.
Jeudi 21 mai, la grande salle Maurice-Droy, au Mesnil-Amelot était pleine d’administrés concernés ainsi que de tous les maires, adjoints, conseillers des 37 communes.
Le député Jean-François Copé s’est désisté au dernier moment, s’excusant de son absence et assurant l’interco de son soutien à travers un courrier adressé à Bernard Rigault.
Le président du Conseil départemental, Jean-Jacques Barbaux, était retenu également de son côté et s’est fait représenter.
Les sénateurs Eblé et Hyest, conviés aussi, n’ont pas répondu à l’invitation.
C’est vrai, les chefs de guerre ne sont pas forcément sur le terrain mais les troupes ont malgré tout besoin d’être galvanisées. Fallait-il déduire de ces absences que la partie se joue ailleurs ou bien qu’elle est jouée d’avance ? Perdue ou gagnée ?
S’agirait-il de conserver l’interco telle quelle ou bien d’une autre idée que des élus considèrent comme totalement « folle », celle d’intégrer toute l’interco au Val-d’Oise ?
C’est en tout cas l’idée pour laquelle le député, Yves Albarello, opterait, ainsi qu’il l’a annoncé dans son discours. Par contre, Plaines et monts de France veut conserver sa configuration tout en faisant partie du Grand Roissy, « à condition que celui-ci intègre toutes les collectivités en créant le pôle métropolitain tel que le permet la loi » a précisé Bernard Rigault.
« Minables petits calculs politiciens… charcutage… vente à la découpe… Hausse d’impôts locaux, hausse des taxes d’enlèvement des déchets, pertes de compétences, réduction des services du territoire, catastrophe budgétaire… » Les discours aux expressions fortes ont été ovationnés par le public inquiet face aux perspectives qualifiées de « suicide collectif » par le président Rigault, en cas de rattachement des 17 communes concernées au Val-d’Oise.
Si un demi millier de personnes s’étaient rassemblées, c’était bien pour dire « non » au démantèlement de la CCPMF. Celle-là même qui a eu tant de difficultés à se former, avec ou sans Mitry-Mory, Compans, Le Pin et Villeparisis, pour finalement intégrer les quatre communes après maintes négociations.
Un bref rappel du problème
C’est l’été dernier que le préfet de région, Jean Daubigny, a sorti l’idée de rattacher au Val-d’Oise dix-sept communes de l’interco qui en comprend trente-sept. Le projet est arrivé une fois que la communauté de communes a commencé à fonctionner sous sa forme actuelle. De quoi faire se cabrer les élus, déjà investis dans les projets communs.
La bataille se livre encore et toujours autour de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. Chaque frontalier se dispute les richesses générées par la plateforme.
Une décision jeudi 28 mai
Une CDCI (Commission départementale de la coopération intercommunale) se tiendra jeudi 28 mai à Melun. Ce jour-là, le sort de l’interco pourrait être dévoilé.
Au 1er janvier 2016, date butoir de l’exécution de la loi, le destin de Plaines et monts de France devrait être scellé.
cest le résumé exact de ce que l’on pense et de la raison pour laquelle nous nous battons
Merci