C’est une distribution de 200 poules pondeuses qui s’est déroulée devant la salle Athéna de Gressy, samedi matin, 23 mai. Pas moins de 90 familles étaient venues chercher un couple de volatiles… par deux parce qu’une toute seule s’ennuie. Evidemment, l’idéal pour les animaux est de pouvoir vaquer à leur aise dans le jardin. C’est certain, elles vont « faire du ménage », autrement dit manger les limaces, escargots, insectes, vers en tous genres et autres bestioles, ratiboiser l’herbe sans grande distinction entre la bonne et la mauvaise, préférant quand même les brins jeunes, frais et bien gras… Si le jardin est un peu étroit pour elles, il faudra accepter que la terre des bordures soit régulièrement râclée, voire creusée. Bref, quand on a des poules dans son jardin, ça se voit. Mais tout ceci ne les empêchera jamais d’avaler aussi les déchets que vous leur donnerez à consommer.
Et des déchets, elles en consomment ! Une poule en forme peut picorer jusqu’à 300 kg de déchets par an…
« Qui dit allègement des déchets dit économie sur le traitement des ordures et donc sur la taxe concernée. Si elle n’est pas nécessairement réduite (NDLA : difficile de voir réduire les impôts ces temps-ci…), elle peut ne pas augmenter » précise l’intercommunalité, Plaines et monts de France, organisatrice de la distribution de poules et de la formation qui va avec.
Sébastien Dorions, responsable du service environnement, a dispensé les conseils sur le tri des déchets aux familles venues des 37 communes du territoire. Il a rappelé ce qui peut être recyclé et ce qui ne peut pas l’être : « Une boîte de pizza pleine de graisse ne doit pas être mise dans les poubelles bleues, tout comme les pots des yaourts. »
Quant aux poules adoptées par les habitants, il a également donné tout le mode d’emploi : un poulailler qui ferme la nuit, à cause des prédateurs (principalement les renards, friands de poules endormies faciles à attraper), des nids surélevés avec de la paille bien sèche (l’humidité peut leur être fatale), du grain et des déchets alimentaires. Il est conseillé d’agrémenter le menu de coquilles d’huître ou d’œuf broyées qui contribueront à la solidité de l’œuf. Les œufs, c’est ce qu’on attend des volatiles qui peuvent en pondre chacun jusquà 300 par an.
François Dano, éleveur à Villemareuil, fournisseur de la plupart des poules dans la région, a donné des détails sur « la bonne tenue d’une poule » et a souligné : « Elles sont faciles à élever et demandent peu d’entretien ».
Des poules… avec ou sans poussins ?
La question est toujours surprenante, mais il faut croire qu’on ne connaît pas encore assez nos animaux car régulièrement, les gens demandent si les œufs donneront des poussins. Eh bien non ! Pour avoir des poussins, il faut un coq ! C’est une constante 100 % naturelle : sans mâle, les femelles ne sont pas fécondées donc, pas de progéniture. Pour avoir des poussins, il faut une poule et un coq.
Une poule ne prend pas de vacances