Dans le cadre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adopté le 21 janvier 2013, la garantie jeunes est expérimentée en Seine-et-Marne depuis le mois de septembre. Le dispositif vise à accompagner les jeunes de 18 à 25 ans les plus vulnérables pour les aider à s’insérer.
« La garantie jeunes est une allocation financière indispensable pour les besoins élémentaires, mais aussi et surtout un accompagnement renforcé vers la formation et l’emploi. Le bilan de son expérimentation est positif. Je propose d’accélérer avec l’objectif de 50 000 jeunes dès 2015 » a ainsi expliqué le Premier ministre, Manuel Valls.
Comment fonctionne la garantie jeunes ?
Pendant environ 6 semaines, chaque mission locale organise un accompagnement collectif intensif pour un groupe d’une quinzaine de jeunes sélectionnés : les travaux portent sur l’acquisition des codes et des règles de l’entreprise, le développement de projets collectifs, l’auto-évaluation et la valorisation des compétences pour gagner en confiance en soi, ou l’accès à l’autonomie au quotidien.
Puis, les mois qui suivent sont consacrés aux expériences professionnelles multiples (stages, emplois aidés, formations, immersions, parrainages…). En parallèle, la mission locale continue d’accompagner le jeune, en construisant un parcours dynamique, en élevant son niveau de connaissances et de compétences, et en assurant un suivi social pour régler ses problématiques de logement, de santé et de mobilité.
Les bénéficiaires sans formation, sans emploi, non scolarisé et sans soutien familial et dont les ressources sont en deçà du plafond du RSA, reçoivent tous les mois 425 euros. En échange, ils s’engagent à suivre un accompagnement personnalisé, à rechercher des opportunités d’emploi et à accepter les stages. La mission locale, de son côté, accompagne les jeunes avec des ateliers et un conseiller référent qui les aide à résoudre leurs difficultés. 1 600 euros de crédits par jeune et par an sont octroyés à chaque mission locale. L’Etat et le conseil départemental garantissent le versement de l’allocation, la qualité de l’accompagnement et le suivi. Enfin, les entreprises signataires doivent proposer des « mises en situations professionnelles » pour permettre aux jeunes d’enrichir leur expérience et développer leurs compétences.
La garantie jeunes est présentée par le gouvernement comme un dispositif différent. « Ce n’est pas un droit ouvert : il y a une sélection et les places sont limitées. Ce n’est pas une allocation : l’aide est un outil pour que le jeune soit dans des conditions matérielles lui permettant de suivre le parcours. Ce n’est pas une formation : c’est un accompagnement exigeant » pouvait-on lire dans le site internet du gouvernement.
A l’automne 2016, le comité scientifique publiera les résultats de l’évaluation et la généralisation du dispositif, fin 2016, permettra d’aboutir à 100 000 jeunes bénéficiaires en 2017.